Sagot :
Réponse:
L’évaluation de l’impact environnemental de la croissance est délicate, notamment parce que cet impact est multidimensionnel : émissions de gaz à effet de serre (principaux responsables du réchauffement climatique), épuisement des ressources naturelles non renouvelables (pétrole, gaz et autres), épuisement par surexploitation des ressources renouvelables (terres arables, forêts, zones de pêche, eau...), pollutions chimiques des sols et de l’eau, pollutions de l’air, fragilisation des écosystèmes, couche d’ozone... Pour simplifier l’analyse, on utilisera un indicateur de pression humaine sur l’environnement : l’empreinte écologique. Cet indicateur, qui porte uniquement sur les ressources renouvelables, agrège certains de ces impacts.
Nous avons en commun avec les tribus primitives le fait que notre consommation exploite directement ou indirectement un " territoire " de la planète. L’empreinte écologique d’une population représente la surface de la planète (exprimée en hectares) dont cette population dépend compte tenu de ce qu’elle consomme. Les principales surfaces concernées sont dédiées à l’agriculture, à la sylviculture, à la pêche, aux terrains construits et aux forêts capables de recycler les émissions de CO2. Un hectare de forêt nouvellement planté peut " séquestrer " deux tonnes de carbone1 par an, soit à peu près les émissions moyennes d’un Français.
La croissance économique se heurte à des limites
écologiques telles que l'épuisement des ressources, l'augmentation des gaz à effet de serre, etc. La prise en compte de ces limites aboutit à la notion de développement durable.
Celui-ci se conçoit comme le résultat de l'interaction de chaque type de capital : naturel, humain, productif et institutionnel. Les analyses économiques opposent soutenabilité faible et soutenabilité forte, et divergent sur les différents degrés de substitution de ces capitaux.
La politique climatique se conçoit dès lors que le climat se définit comme étant un bien commun, et rend nécessaire le développement de différents instruments : la réglementation, la taxation, les marchés de quotas d'émission.