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BONJOUR ! J'AI UN COMMENTAIRE DE TEXTE POUR LUNDI ET J'AUARAIS BESOIN D'AIDE, SVP
je vous remercie d'avance :)

le paratexte suivi du texte :

Pour pouvoir travailler, Fantine va laisser sa petite fille, Cosette, en garde chez un couple d’aubergistes, les Thénardier.
Lorsqu’elle arrive devant leur auberge, elle aperçoit une scène a priori touchante : les deux petites filles des Thénardier font de la
balançoire et semblent heureuses. Fantine, abusée par cette scène de bonheur, va donc laisser son enfant en pensant qu’elle sera
heureuse et bien traitée. En définitive, les Thénardier sont des monstres qui vont maltraiter Cosette jusqu’au jour où Jean Valjean
viendra la chercher. Dans la scène ci-dessous, des indices nombreux montrent bien que ce lieu n’est pas un paradis.

C’était l’avant-train d’un de ces fardiers qui servent à charrier des madriers et des troncs d’arbres. Cet avant train se composait d’un massif essieu de fer à pivot où s’emboîtait un lourd timon, et que supportaient deux
roues démesurées. Tout cet ensemble était trapu, écrasant et difforme. Les ornières avaient donné aux roues,
à l’essieu et au timon, une couche de vase, hideux badigeonnage jaunâtre. Le bois disparaissait sous la boue
et le fer sous la rouille. Sous l’essieu pendait en draperie une grosse chaîne qui faisait songer, non aux
poutres qu’elle avait fonction de transporter, mais aux mastodontes qu’elle eût pu atteler.
Le centre de la chaîne pendait sous l’essieu assez près de terre, et sur la courbure, comme sur la corde d’une
balançoire, étaient assises et groupées, ce soir-là, dans un entrelacement exquis, deux petites filles, l’une
d’environ deux ans et demi, l’autre de dix-huit mois, la plus petite dans les bras de la plus grande. Une mère avait vu cette effroyable chaîne, et avait dit : Tiens ! voilà un joujou pour mes enfants.
Les deux enfants rayonnaient ; on eût dit deux roses dans de la ferraille ; leurs yeux étaient un triomphe ;
leurs fraîches joues riaient. Un buisson fleuri qui était près de là envoyait aux passants des parfums qui
semblaient venir d’elles. Au-dessus et autour de ces deux têtes délicates, pétries dans le bonheur et trempées
dans la lumière, le gigantesque avant-train, noir de rouille, s’arrondissait comme un porche de caverne.
À quelques pas, accroupie sur le seuil de l’auberge, la mère, femme d’un aspect peu avenant, balançait les
deux enfants au moyen d’une longue ficelle ; à chaque va-et-vient, les hideux anneaux jetaient un bruit
strident qui ressemblait à un cri de colère ; les petites filles s’extasiaient, le soleil couchant se mêlait à cette
joie. Tout en berçant ses deux petites, la mère chantonnait d’une voix fausse une romance alors célèbre.
D’après Victor Hugo, Les Misérables (1862)

Plan proposé en deux parties :
-Une scène idyllique (une scène de bonheur) au premier abord
-description inquiétante

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