Sagot :
Bonjour
Le narrateur évoque les combats durant la Première Guerre Mondiale.Moi, d'abord la campagne, il faut que je le dise tout de suite, je n’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n'iront jamais et ses chemins qui ne vont nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre, c’est à ne pas y tenir. Le vent s’était levé, brutal, de chaque côté des talus, les peupliers mêlaient leurs rafales de feuilles aux petits bruits secs qui venaient de là-bas sur nous. Ces soldats inconnus nous rataient sans cesse, mais tout en nous entourant de mille morts, on s’en trouvait comme habillé. Je n’osais plus remuer.Ce colonel, c’était donc un monstre! A présent, j’en étais assuré, pire qu’un chien, il n’imaginait pas son trépas! Je conçu en même temps qu’il devait y en avoir beaucoup des comme lui dans notre armée, des braves, et puis tout au temps dans l’armée d'en face. Qui savait combien?