Sagot :
Réponse :
I. Oui, en tant qu'artiste qui a une audience, le poète se doit de s'engager
a. L'art comme moyen de dénoncer une injustice
Un poème, à l'instar d'une chanson, peut devenir emblème, hymne d'une cause. On peut le réciter, le scander, le recopier... Tout comme dans certaines manifestations, les pancartes arborent des paroles de chanson qui viennent appuyer la cause défendue.
b. La poésie comme moyen de dire l'indicible
Il est parfois très difficile pour quelqu'un ayant subi un traumatisme de mettre les mots sur ce qu'il ou elle a vécu : le poème peut être l'espace de l'expression de ce que l'on n'arrive pas à dire, et donc dénoncer.
II. Non, ce n'est pas le rôle du poète
a) D'autres genres littéraires se prêtent mieux à la dénonciation que la poésie
--> la lettre ouverte (J'accuse, de Zola), le reportage, l'article de presse, le discours... Tous ces genres directement liés à l'argumentation permettent de mieux dénoncer qu'un poème
b) La dénonciation n'est pas l'objectif premier de la poésie, qui est là pour exprimer des sentiments, parler de ce qui est beau, jouer avec la langue, ses sonorités, sa musicalité... Rendre poétique une injustice ou un fait horrible, est-ce réellement servir la cause ?
c) SI la poésie peut permettre de mettre en lumière une injustice, de faire ressentir les sensations et sentiments d'une victime; elle ne permet pas directement de "faire bouger les choses". On peut lui reprocher une forme d'inaction : en quoi un poème va-t-il bouleverser la face du monde ? D'accord, il dénonce, mais quelles en sont les conséquences directes ? Il faut agir, et non pas parler ou écrire...
Explications :
Voilà ! Je venais de répondre à quelqu'un qui avait un sujet proche du tien, donc j'ai repris certains des arguments, d'où la rapidité de ma réponse. En espérant que cela t'aide !