Sagot :
Réponse :
Avec ce chef-d'œuvre de son « traité musical Il cimento dell'armonia e dell'inventione » (La confrontation entre l'harmonie et l'invention) dédié aux quatre saisons (printemps, été, automne et hiver), le célèbre prêtre-maestro italien Antonio Vivaldi (1678-1741), alors âgé de 47 ans, compose cet hymne universel grandiose à la nature et à la climatologie avec tout le génie de son langage musical virtuose expressif3,4.
Ce concerto pour violon (violon soliste concertant avec un orchestre de chambre - quatuor à cordes : 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle - et basse continue5) est un des premiers concertos de soliste moderne (en transition avec le concerto grosso baroque pour ensemble musical de l'époque). Cette œuvre est également un des plus anciens exemples de musique à programme à élément narratif, où le compositeur prend grand soin de relier sa musique aux textes des sonnets de ses poèmes (dont il est auteur présumé6).
Vivaldi dédicace cette oeuvre au comte Wenzel von Morzin de Venise (Count Morzin (en)).
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Introduction du Printemps (Primavera)
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Troisième mouvement (presto), de l’Été (Estate)
Il cimento dell'armonia e dell'inventione (La confrontation entre l'harmonie et l'invention), musée international et bibliothèque de la Musique (Bologne)
L'œuvre est accompagnée de quatre sonnets attribués à Vivaldi décrivant le déroulement des saisons. Sur la partition, le compositeur précise les correspondances avec les poèmes, explicitant même certains détails (aboiements de chien, noms d'oiseaux : coucou, tourterelle, pinson…)
En 2010, il en existe environ 1 000 versions différentes depuis le premier enregistrement, faisant état de divers arrangements (notamment en jazz) et transcriptions (piano, orgue, harpe, guitare, flûte, accordéon, synthétiseur pour les plus courantes), voire de recomposition complète comme celle de Max Richter en 2012. Certains violonistes, chefs d'orchestre, ou formations ont interprété et enregistré plusieurs fois cette œuvre depuis les années 1960 (Carmirelli, Accardo, Zukerman, Menuhin, Mutter, Šporcl (en), Kennedy, Karajan, Wallez, Scimone…). La palme revient à Jean-François Paillard qui l'a enregistrée six fois, et donnée 1 480 fois en concert7.
La première interprétation publique, après le xviiie siècle, daterait de 1921 et le premier enregistrement de 1939 réalisé par Campoli, suivi en 1942 par Molinari. Mais il faudra attendre 1948 (Louis Kaufman dirigé par Henry Swoboda - grand prix du disque en 1950) pour que les Quatre Saisons soient réellement connues du public, avant de devenir une des œuvres les plus jouées au monde.
Explications :