Bonjour à tous!
J'aurais besoin de votre aide. Je suis en train de faire mes fiches de révision pour le bac de français mais je n'arrive pas à créer de plan pour l'oral pour l'un de mes textes. Serait-il possible que vous m'aidiez ? Il faudrait que mon plan soit composé de 2 parties avec 3 sous-parties ou alors de 3 parties composées de 2 sous-parties chacune.
J'espère que vous pourrez m'aider.
Voici donc mon texte, extrait de la Princesse de Clèves :
Par vanité ou par goût, toutes les femmes souhaitent de vous attacher. Il y en a peu à qui vous ne plaisiez ; mon expérience me ferait croire qu'il n'y en a point à qui vous ne puissiez plaire. Je vous croirais toujours amoureux et aimé, et je ne me tromperais pas souvent. Dans cet état néanmoins, je n'aurais d'autre parti à prendre que celui de la souffrance ; je ne sais même si j'oserais me plaindre. On fait des reproches à un amant ; mais en fait-on à un mari, quand on n'a à lui reprocher que de n'avoir plus d'amour ? Quand je pourrais m'accoutumer à cette sorte de malheur, pourrais-je m'accoutumer à celui de croire voir toujours monsieur de Clèves vous accuser de sa mort, me reprocher de vous avoir aimé, de vous avoir épousé et me faire sentir la différence de son attachement au vôtre ? Il est impossible, continua-t-elle, de passer par-dessus des raisons si fortes : il faut que je demeure dans l'état où je suis, et dans les résolutions que j'ai prises de n'en sortir jamais.
− Hé ! croyez-vous le pouvoir, Madame ? s'écria monsieur de Nemours. Pensez-vous que vos résolutions tiennent contre un homme qui vous adore, et qui est assez heureux pour vous plaire ? Il est plus difficile que vous ne pensez, Madame, de résister à ce qui nous plaît et à ce qui nous aime. Vous l'avez fait par une vertu austère, qui n'a presque point d'exemple ; mais cette vertu ne s'oppose plus à vos sentiments, et j'espère que vous les suivrez malgré vous.
− Je sais bien qu'il n'y a rien de plus difficile que ce que j'entreprends, répliqua madame de Clèves ; je me défie de mes forces au milieu de mes raisons. Ce que je crois devoir à la mémoire de monsieur de Clèves serait faible, s'il n'était soutenu par l'intérêt de mon repos ; et les raisons de mon repos ont besoin d'être soutenues de celles de mon devoir. Mais quoique je me défie de moi-même, je crois que je ne vaincrai jamais mes scrupules, et je n'espère pas aussi de surmonter l'inclination que j'ai pour vous. Elle me rendra malheureuse, et je me priverai de votre vue, quelque violence qu'il m'en coûte. Je vous conjure, par tout le pouvoir que j'ai sur vous, de ne chercher aucune occasion de me voir. Je suis dans un état qui me fait des crimes de tout ce qui pourrait être permis dans un autre temps, et la seule bienséance interdit tout commerce entre nous.
M. de Nemours se jeta à ses pieds, et s'abandonna à tous les divers mouvements dont il était agité. Il lui fit voir, et par ses paroles, et par ses pleurs, la plus vive et la plus tendre passion dont un coeur ait jamais été touché.
En vous remerciant d'avance.


Sagot :

Réponse :

Comment  l'héroïne incarne la morale du 17ème siècle?

I° un discours argumenté

le champ lexical de l’attrait. Ex : « plaisiez » ; « souhaitent de vous attacher » ; « amoureux et aimé »…

La répétition du « je » confirme la prise d’assurance de la princesse; elle assume ses propos. La ponctuation,  

le « mais » adversatif mettent en avant la clarté de son discours, ses pensées sont structurées

• Les verbes comme « veux », « conjure » montrent la volonté de la princesse, sa détermination

• Le présent à valeur de futur proche « je vais passer » souligne sa volonté de dire les choses

• « toute la retenue » « toutes les délicatesses »: l’’utilisation répétée du déterminant « tout » insiste sur sa  

détermination sans faille, aucun obstacle ne l’arrêtera: l’image de la jeune fille naïve a disparu

• « avec la même sincérité: CC Manière souligne sa franchise et ôte le doute de sa mauvaise foi.

• « je crois devoir à votre attachement ….. tels qu’ils sont »

elle parle beaucoup face à l'étonnement de l'homme avec interjection Hé!

II° Une héroïne sage

Elle incarne la victoire de   la vertu, de la fidélité sur la passion.

’ultime prise de parole de cet extrait est marquée par la présence du mot « devoir ». La princesse avoue  

mesurer l’ampleur de la tâche qu’elle doit accomplir mais l’accepte en connaissance de cause « je sais  

bien ». L’utilisation des futurs « me rendra » à la forme affirmative ou « ne vaincrai pas » à la forme négative,  

montrent la détermination de la princesse.

désarroi :s'écria , jamais, il est pus difficile, résister

Explications :