Sagot :
Réponse :
Le skate board commence toujours par une envie d'imiter. Pendant des jours, on regarde, on admire, on s'imagine et on se dit que jamais on n'y arrivera.
Et puis un matin de Noël, on ouvre le cadeau et on s'émerveille, on soupèse, on tâte, on pose au sol. Le miracle n'a pas encore eu lieu. Il faut sortir, se couvrir, pas trop pour garder des gestes libres. On met le casque et les genouillères mais le plus dur reste à faire. Monter une jambe, s'élancer, poser l'autre, trouver un équilibre. Je tombai mais j'étais seul et vite, je recommençai. Impression de glisser, d'être libéré.
Je fis le tour de la maison, descendis un trottoir en sautant. Je restai debout, je riais. Je n'avais plus peur de rien. J'appelai mon petit frère. Bon spectateur, il m'a applaudi.
Explications : Texte à imiter
« Le vélo commence toujours par un miracle. Pendant des jours on tremble, on hésite, on se dit que jamais on ne se libérera de cette main qui nous guide sous la selle. […]
Et puis, un matin, je n’ai plus entendu le bruit de la course derrière moi, plus le souffle rythmé dans mon dos. Le miracle avait eu lieu. Je faisais du vélo. J’aurais voulu ne plus jamais mettre pied à terre de peur que le miracle ne se reproduise plus. J’exultais.
Je fis le tour de la maison, me prouvant ainsi que j’étais capable de prendre quatre virages à droite (pendant quelques semaines, j’ai préféré tourner à droite). Je n’avais plus peur de rien. Je passais en bolide le long du bouquet d’orties qui me faisait d’ordinaire si peur et je parcourais sans panique le chemin de longue solitude derrière la maison, pour revenir devant, triomphant mais encore incapable de lever le bras en signe de victoire. »