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Sagot :

1) Ce document est un extrait d’un article de presse paru le 28 juin 1963 dans le quotidien Le Monde. Il reprend des extraits du discours prononcé par le Président J. F. Kennedy sur la place de l’Hôtel de ville le 26 juin 1963. En l’occurrence il s’agit d’un document source, officiel à caractère public.
Ce discours s’inscrit dans le contexte de la guerre froide soit de l’affrontement idéologique entre les deux superpuissances américaine et soviétique. Les relations internationales seront marquées par des phases de tension et d’apaisement même si les enjeux demeurent inchangés. Chaque superpuissance entend imposer son modèle affirmer son hégémonie. Depuis 1962 s’est entamée une période de détente au lendemain de la crise de Cuba. Berlin,où fut prononcé le discours du Président américain Kennedy est un lieu symbolique de la guerre froide. La ville divisée par un mur depuis 1961 Berlin ouest intégrée au bloc occidental et Berlin est au bloc soviétique, illustre l’affrontement des deux superpuissances et la logique bipolaire.
2) Berlin, comme ls territoires allemands, illustre les affrontements Est-Ouest. En 1945, la capitale comme l’Allemagne vaincue est divisée en quatre zones d’occupation administrées par les vainqueurs (USA, URSS, GB et France).
L’Allemagne va devenir un théâtre d’affrontement entre les deux superpuissances dans le contexte de la guerre froide entamée en 1947. Berlin est dès lors divisée en deux : Berlin ouest, partie occidentale et Berlin Est soviétique. Berlin devient un enjeu de la guerre froide, elle sera l’objet de deux crises majeures : En 1948 Staline décide de réaliser un blocus de Berlin ouest en réaction à la volonté des Etats-Unis de créer à l’ouest un nouvel Etat. Les Etats-Unis réagissent par un pont aérien. Berlin ouest devient un symbole de la résistance du monde libre. Staline lèvera le blocus au bout d’un an (juin 1948-mai 1949). La division de l’Allemagne est concrétisée par la naissance de la RFA et de la RDA en 1949.
En 1961, les autorités est allemandes sous la tutelle de l’URSS décident de la construction d’un mur pour limiter l’exode des civils vers l’ouest.
3) Kennedy s’impose comme le leader du monde libre à proximité du mur de Berlin. Il apparaît comme un combattant de la liberté. Il apporte son soutien au chancelier ouest allemand Adenauer et à la démocratie ouest allemande. Il se fait le défenseur de la démocratie, de la liberté incarnées par son modèle idéologique. A terme ses valeurs conduiront à la paix et à la réunification de l’Allemagne. Il partage le combat pour la liberté des Berlinois de l’ouest et se considère comme un des leurs « Ich bine in Berliner ».
Il expose clairement la volonté des Etats-Unis de combattre le communisme en Europe. Par opposition au communisme synonyme de terreur, le modèle américain défend la démocratie... Les Etats-Unis sont la figure emblématique du monde libre selon Kennedy.
4) Pour Kennedy le mur illustre l’échec du modèle soviétique « le mur fournit la démonstration de la faillite du système communiste », les populations civiles, privées de liberté sont soumises à la terreur du régime communiste. Le mur symbolise cette privation de liberté. Les Berlinois de l’Est sont prisonniers du régime communiste sous la tutelle de l’URSS. Les libertés d’expression, d’opinion ne sont pas respectées «privé du droit élémentaire des hommes libres à

l’autodétermination ». Tout mouvement de résistance au régime communiste est sévèrement réprimée.
Pour Kennedy le mur est une offense à l’humanité dans la mesure où il symbolise la négation des droits fondamentaux reconnus à tout homme parmi lesquels la liberté.
A l’inverse Berlin ouest symbolise le monde libre, la résistance face à la menace soviétique. Berlin ouest est une enclave du bloc occidental au sein de la RDA communiste. Elle apparaît comme une citadelle du monde libre au sein du bloc soviétique. Elle incarne les valeurs du modèle américain : la démocratie, la liberté. Sa résistance est symbolique et doit servir d’exemple pour Kennedy. 5) Jusqu’à la fin des années 80, la ville de Berlin comme le territoire allemand resteront divisés. A la fin des années 60, il y a une volonté de rapprochement manifestée par le chancelier ouest allemand Willy Brandt : l’Ostpolitik. Elle conduit à des échanges entre les deux Etats et à la signature du traité fondamental. Mais le tournant décisif a lieu dans la seconde

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