Sagot :
Réponse :
1°) Relevez tous les mots appartenant au champ lexical de l’architecture. Quel constat faites-vous concernant leur nombre ?
Le champ lexical de l'architecture est en gras
2°) Quels sont les champs lexicaux dominants dans le texte ? (Identifiez-en deux)
Il y a le champ lexical de la couleur (soulignés)
le champ lexical du son (en italiques)
3°) Grâce à ces champs lexicaux, à quoi ressemblent les ponts évoqués par Rimbaud ?
L'ensemble donne le spectacle d'entrecroisement, de mouvement, de tableau avec des lignes verticales (mâts; obliques ...)
4°) Pourquoi ce texte est-il, malgré les apparences, un poème ?
il s'agit d'un poème en prose à cause des lexiques, du rythme et des sonorités.
Question de grammaire :
Quelle est la valeur du présent de l’indicatif dans l’ensemble du poème ?
Le présent sert ici à décrire.
Explications :
PONTS
Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bombés, d’autres descendant ou obliquant en angles sur les premiers, et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives chargées de dômes s’abaissent et s’amoindrissent. Quelques-uns de ces ponts sont encore chargés de masures. D’autres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent, et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être d’autres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des airs populaires, des bouts de concerts seigneuriaux, des restants d’hymnes publics ? L’eau est grise et bleue, large comme un bras de mer. – Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie.
Arthur RIMBAUD (1854-1891), Illuminations (1872-1875).