Sagot :
Réponse :
Une modernisation de l'agriculture française
Il s'agit d'une agriculture intensive recherchant des rendements élevés (une production agricole élevée). La mondialisation et la Politique agricole commune (PAC) mise en place en 1962 par la CEE ont conduit les agriculteurs à moderniser leurs activités.
Explications :
Bonjour,
L’agriculture française a connu de profondes mutations depuis les années 1950. Aujourd’hui, si la France s’impose comme une grande puissance agricole, c’est parce qu’elle a adopté, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un modèle agricole productiviste inspiré du modèle danois. Il s’agit d’une agriculture intensive recherchant des rendements élevés (une production agricole élevée). La mondialisation et la Politique agricole commune (PAC) mise en place en 1962 par la CEE ont conduit les agriculteurs à moderniser leurs activités.
Les exploitations agricoles s’appuient sur une forte mécanisation (moissonneuses-batteuses, récolte mécanique des betteraves, de légumes en plein champ…). On compte aujourd’hui plus d’un million de tracteurs en France. Les progrès de la sélection végétale et animale ont permis d’augmenter la résistance et les rendements des plantes cultivées et du bétail (exemple : l’insémination artificielle concerne désormais plus de 80 % du cheptel laitier en France, ce qui a permis de tripler les rendements). L’emploi massif des pesticides et des engrais chimiques a conduit à une « chimisation de l’agriculture ». De 1959 à 1980, l’usage des engrais chimiques a augmenté de 250 %.
Les conséquences de cette modernisation
Depuis 1945, les rendements et les gains de productivité n’ont cessé d’augmenter. Par exemple, dans l’élevage avicole, la production d’œufs par poule et par an est passée de 110 dans les années 1950 à 270 actuellement. La production de blé est passée de 77 millions de quintaux en 1950 à 370 millions en 2000.
En France et en Europe le nombre d’exploitations et d’actifs agricoles a diminué, alors que la taille des exploitations et la productivité ont augmenté. Cette évolution s’est accompagnée d’une spécialisation des exploitations : la céréaliculture dans le Bassin parisien, l’élevage hors-sol à l’ouest, les fruits et légumes dans les régions méditerranéennes, la viticulture dans le Bordelais.
Cette agriculture répond aux besoins de la filière agroalimentaire, c’est-à-dire l’ensemble des activités qui interviennent dans la fabrication d’un produit (de la production à la distribution). Cela entraîne des inégalités entre les régions agricoles en France : certaines se sont adaptées à la mondialisation, d’autres moins et pratiquent une polyculture traditionnelle ainsi que l’élevage extensif.
► LES MUTATIONS DES ESPACES INDUSTRIELS
Une désindustrialisation
Avec la mondialisation, les espaces industriels se transforment. La France est une puissance industrielle (8e rang mondial). Cependant, elle est touchée par la désindustrialisation, c’est-à-dire la disparition progressive des activités industrielles dans certains territoires. L’emploi industriel est passé de 5,5 millions en 1975 à 3,1 millions en 2015. Les régions d’industrialisation ancienne du Nord et de l’Est, fondées sur l’exploitation des matières premières (charbon, fer), se trouvent en crise.
Les raisons expliquant cette désindustrialisation sont variées. Tout d’abord, cela est lié aux nombreuses délocalisations. Les entreprises transfèrent leurs productions vers des pays étrangers aux coûts moins importants, notamment en Europe de l’Est ou en Asie. La concurrence internationale est une autre raison (NPI, nouveaux pays industrialisés comme la Corée du Sud, Taïwan…).
Certains territoires se reconvertissent et connaissent des transformations, avec l’aide de l’État et des collectivités territoriales, en particulier la région. C’est le cas du pôle industriel de Montbard, en Bourgogne. Dans ce territoire, le savoir-faire dans la métallurgie est ancien mais dans les années 1980, face à la concurrence de pays où la main-d’œuvre était moins chère qu’en France, la production industrielle a diminué. Pour y faire face, les entreprises se sont regroupées et spécialisés dans la métallurgie de pointe (fabrication de tubes pour des centrales énergétiques, pour des industries chimiques, etc.).
Une adaptation à la mondialisation
La mondialisation économique oblige la France à se transformer afin de rester compétitive. L’industrie se « reterritorialise », dans la mesure où ce sont les métropoles qui contrôlent désormais l’appareil industriel. Ce sont elles qui attirent les entreprises de très haute technologie, qui trouvent sur place des centres de recherche et des universités, une main-d’œuvre qualifiée et un réseau de transport et de communication (développement de pôles de compétitivité). Les régions du Sud et de l’Ouest connaissent un essor de leurs activités industrielles pour ces raisons. Par exemple, Aerospace Valley, pôle de compétitivité, a fait de Toulouse la capitale européenne de l’aéronautique.