Sagot :
Réponse :
Lettre ouverte aux bien pensants
Un procès vient de se terminer et un poète qu'on a voulu diffamé va s'en sortir grandi. La postérité retiendra un nom, celui de l'infâme procureur Picard qui a voulu condamner un poète pour outrage aux bonnes meurs. C'est ignorer la fonction de la poésie qui est de faire rêver, de changer les regards et de jouer avec les mots. On ne condamne pas un écrivain pour des mots, pour des images. Le poète peut s'emparer de tous les thèmes, de la laideur, de la sensualité. Tout cela échappe au réel et c'est fort bien. Qui donc s'est offusqué ? l'Eglise, les bourgeois ? Qui a osé censurer et au nom de quoi ? Le procès joint à la condamnation morale une amende de 300 francs.
L'histoire se souviendra d'un procès ridicule qui n'honore pas la justice et des six titres censurés :
Les Bijoux, Lesbos, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire