Sagot :
Réponse :
Salut
Ahah victor hugo mon poète préféré... je te donne ma correction du début d'année:
Il s'agit de la planification d'un voyage en songe, un voyage spirituel vers la tombe de sa fille et son deuil.
Construction : rythme binaire, rime simples et alexandrins (vers de 12 syllabes).
Le poète parle d'un voyage et décrit brièvement des paysages. Il est très présent dans son poème avec un fort usage des pronoms je et tu, il s'adresse a une personne (sa fille morte).
Le cadre spatio-temporel est peu mentionné mais néanmoins présent, spatial d'abord avec "campagne" "forêt" "montagne" "Harfleur" et temporel avec "demain" "aube" "soir". Le voyage en pensée se fait donc le lendemain du matin au soir jusqu'à Harfleur où a été enterré sa fille.
Rythme et figures de style : rythme binaire, rejet du mot "triste" v8 et "seul" v7, "les yeux fixés sur mes pensées" "l'or du soir qui tombe" ,"j'irai" v2 répété deux fois anaphore, champs lexical du son "voir" "entendre" "yeux" "regarderai" , vers 7 accumulation qui insiste sur la tristesse et le désespoir du poète
le temps futur , un voyage futur car a ce moment là Victor Hugo est en exil en Angleterre et ne peut donc pas faire se voyage qu'il imagine donc en pensée.
J'espère t'avoir aider!
Réponse :
C'est un sonnet composé de 3 quatrains en alexandrins. Les rimes sont croisées.
Il parle de son trajet pour se rendre sur la tombe de sa fille ("tu"), à la première personne du singulier "je".
Le cadre est imprécis, implicite mais nous savons que Victor Hugo a perdu sa fille brutalement : "Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne", "par la forêt", "par la montagne", "soir qui tombe", "Harfleur", "sur ta tombe".
On peut relever un rythme lent mais régulier (alexandrins) qui traduit sa marche funèbre, et triste : anaphores ("je", "j'irai par la"), rejet ("Je partirai.", "Triste,"), verbe de mouvements (partir, aller, marcher, regarder, arriver, mettre).
Le vocabulaire nous penser à une marche funèbre lors d'un enterrement, qui est pour tous une journée sombre :
- Champ lexical de la tristesse : "demeurer loin de toi", "les yeux fixés sur mes pensées", "seul", "inconnu", "dos courbés", "mains croisées", "le jour ... sera comme la nuit"
- Antithèse : jour / nuit
Un temps de la certitude : futur
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert* et de bruyère en fleur.
*Arbuste au feuillage persistant.