Sagot :
Réponse:
Un hoplite est, dans la Grèce antique, un soldat lourdement armé. Pendant longtemps il s'agit d'un soldat-citoyen. L'équipement hoplitique s'articule autour de plusieurs éléments de protection et d'armement, du milieu du viie siècle av. J.-C. à l'époque hellénistique. Il comprend typiquement :
un casque (κράνος / krános) ;
une cuirasse (θώραξ / thốrax) ;
des cnémides (protège-tibias) (κνημῖδες / knêmĩdes) ;
un bouclier (ἀσπίς / aspís, parfois appelé improprement ὅπλον / hóplon) ;
une lance (δόρυ / dóry) ;
une épée courte (ξίφος / xíphos)
Toutefois, entre l'hoplite de l'époque archaïque et celui de l'époque hellénistique, certains changements s'opèrent, principalement vers un allègement de l'équipement. Ainsi, chaque pièce évolue dans ce sens, mais également, certaines pièces archaïques disparaissent.
Devenir hoplite dans le monde grec, c’est avant tout devenir citoyen. Et pour être citoyen, il faut participer à un entraînement encadré par la cité : nous avons par exemple l’éphébie à Athènes, ou l’agôgè à Sparte. Mais une opposition historiographique existe en ce qui concerne la nature de cette formation : est-ce un rite de passage ? Ou un service militaire ? Une partie des historiens, dont Pascal Payen, explique que pour l’éphébie athénienne, c’est certes une formation aux armes et à la guerre, mais surtout un moyen pour la Cité de classer les citoyens par classes d’âge, ainsi qu’un rite d’intégration et de passage. Selon cette théorie « rituelle », ces formations ont pour but d’être un rite de passage à l’âge adulte pour les jeunes citoyens : faire son éphébie à Athènes ou son agôgè à Sparte revient à devenir un homme, un vrai citoyen. À l’inverse, la théorie « service militaire » met en avant la vision pragmatique de la guerre antique : la survie de la cité repose sur l’efficacité militaire de ses citoyens. L’aspect rite de passage dans l’éphébie et l’agogè est donc minoritaire : cette formation marque la vie du citoyen, mais c’est avant tout un entraînement militaire encadré par la cité. Comment trancher ? L’historiographie est partagée, mais l’aspect « service militaire » est beaucoup plus présent dans les sources antiques.