Sagot :
Réponse:
Bonjour j'espère que ça va t'aider.
Explications:
Si par paix on entend un état de repos et même de quiétude qui permet aux hommes de survivre, de vivre ensemble et surtout de bien vivre, comment pourrait-on et même devrait-on ne pas la vouloir à tout prix, comme étant le souverain bien, puisque l’état de droit qui l’institue met fin à la guerre de tous contre tous qui figure le mal suprême ? En effet, c’est tout d’abord par contraste avec l’existence de fait de la guerre (qui provient de la finitude de la condition humaine) qu’apparaît la représentation (imagée ou idéelle) de la paix comme l’exigence de droit d’un tel bien, en ce qu’il inclurait ou engendrerait tous les autres (la sécurité procurant la liberté et l’égalité), ce qui nécessite de passer de la représentation symbolique de la paix à son institution historique par la médiation d’un contrat social motivé et effectué par une volonté de paix triplement impérative : techniquement (pour la survie), pragmatiquement (pour la vie commune) et catégoriquement (pour la vie bonne). Une telle « paix par le droit » doit donc s’étendre au niveau international pour s’établir durablement en mettant définitivement la guerre hors la loi, comme l’établit l’aboutissement républicain de l’école moderne du droit naturel, essentiellement chez le Rousseau du Contrat social (1762) et le Kant du Projet de paix perpétuelle (1795), et comme en témoigne historiquement l’institution du droit international au XXe siècle (S.D.N. et O.N.U.), sous la poussée de puissants mouvement d’opinion pacifistes.
J'espère que ce gros texte va t'aider.
Réponse:
J'espère que cela t'aidera un peu
Explications:
Si par paix on entend un état de repos et même de quiétude qui permet aux
hommes de survivre, de vivre ensemble et même de vivre bien, comment pourrait-on
et même devrait-on ne pas la vouloir à tout prix ? Ne peut-on penser, en effet, que la
paix constitue le bien souverain, la fin ultime, qu’il faut impérativement vouloir mais
aussi instituer par tous les moyens, jusqu’au sacrifice d’autres biens, voire de tous les
autres biens si nécessaire ? L’histoire effective des hommes n’en témoigne-t-elle pas
puisqu’elle ne commence réellement que par un contrat social qui vise à instituer la
paix comme étant susceptible de mettre fin à la guerre de tous contre tous qui figure
le mal suprême, cette histoire semblant de plus en plus, depuis l’avènement des
Temps modernes culminant avec les Lumières, faire de la paix la fin d’une histoire qui
l’administrerait de façon universelle par la médiation du droit ?
Cependant, cette même expérience historique ne montre-t-elle pas qu’à vouloir
la paix à tout prix les hommes finissent, individuellement et collectivement, par alié-
ner ce qui fait le plus propre de leur humanité : la liberté mais aussi l’égalité et la fra-
ternité qu’elle fonde, en leur préférant une paix pour le moins paresseuse et pour le
plus lâche ? Pire encore, la prétention à la supériorité et surtout à l’exclusivité d’une
volonté subordonnée à l’Idée de paix ne finit-elle pas, de façon ouverte ou insidieuse,
par administrer une violence, physique ou symbolique, qu’elle prétend pourtant elle-
même épargner aux hommes pour les en détourner radicalement, notamment en met-
tant définitivement fin à la guerre ? N’est-ce pas au nom même de la paix et de son
extension internationale que des États démocratiques justifient aujourd’hui le droit et
même le devoir d’ingérence voire la « guerre préventive », qui pourrait bien n’être que
le masque d’une nouvelle expansion impériale ?