Bonjour,
Est ce que quelqu'un pourrait m'aider svp
Je doit faire un commentaire sur le poème spleen et idéal, Baudelaire, les fleurs du mal (1857) LXXVIII
J'ai besoin d'aide pour faire la problématique, l'annonce du plan et l'ouverture dans ma conclusion
Merci d'avance


Sagot :

Réponse :

Dans la section des fleurs du mal, Spleen et idéal, le poète est tiraillé entre une profonde mélancolie et un Idéal inaccessible. Le poème Spleen incarne les obsessions de Baudelaire, à) savoir la fuite du temps et la mort. Comment le poète vit-il ce dilemme ? Nous étudierons d'abord les angoisses qui le torturent  pour aborder ensuite l'avant goût du néant

I. Les causes du Spleen profond

- l'anaphore "quand";.; va rythmer les 3 premiers quatrains et accumuler des causes du mal-être

- un climat oppressant ( comparaison du couvercle)

- la vie de prisonnier (autre comparaison avec le cachot, la prison)

Des images angoissantes : araignées, humidité, pluie

II. le malaise physique se transforme en malaise métaphysique

des bruits obsédants

- le bruit des cloches  personnifiées avec leur hurlement

- vision de spectres : "esprits sans patrie" "geindre opiniâtrement"

La mort qui rôde

- glissement de sens : les cloches, les corbillards, le drapeau noir;

Le Spleen a "piraté l'âme du  poète : le drapeau noir planté sur le crâne

Conclusion : le Spleen est devenu angoisse et obsession de la mort qui a tué l'espoir (comparer avec les autres poèmes intitulés Spleen)

Explications :

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Baudelaire, Les Fleurs du Mal