Sagot :
Bonjour,
La limitation de la liberté d'expression est, à la base, faite pour éviter que certaines personnes divulguent des idées dangereuses pour la société (telles que le racisme, le nazisme, le fascisme...) ou qu'il y ait des ''règlements de compte'' (principalement religieux). Cependant, le fait de trop limiter cette liberté est d'une part dangereux pour la démocratie si cette limite tombe dans l’excès (comme dans les dictatures ou certain pays comme la Chine ou la Corée du Nord). D'autre part, cela peut être néfaste en poussant les individus à ne plus réfléchir d'eux-mêmes, les personnes ne se demandent plus ce qui est bien ou pas et il ne faut pas tomber dans un laxisme : il faut être ''acteur'' et participer à la vie en communauté (''l'homme est un animal politique'' (Aristote) qui a besoin de relation et de s'adapter constamment). Les stoïciens affirmaient d'ailleurs qu'il faut que tous les citoyens réfléchissent d'eux même et participent à la vie en communauté pour aider la démocratie.
Pourrait-on réclamer une liberté sans limites ? Non, il faut la restreindre par des lois. Si la liberté de s'exprimer était totalement illimitée il y aurait des débordements car l'homme a besoin de règles et de limites pour bien vivre. C'est dans la nature humaine d'aller vers l'excès et de vouloir toujours davantage. Nous ne pouvons donc pas exprimer entièrement toutes nos pensées même s'il est libre pour nous de penser ce que l'on veut. La liberté de penser est principalement bridée par le biais de la liberté d'expression (car il est plus facile de sanctionner et d'interdire une parole qu'une pensée). La liberté de penser est parfois voire souvent restreinte par certaines conditions particulières qui interdisent l'incitation à la haine qu'elle soit, nationale, raciale, religieuse ou l'appel à la violence (physique ou verbale) contre des individus. Il en est de même pour la diffamation ou l'atteinte à certaines déontologies professionnelles.