Sagot :
Réponse :
Technique et esthétique ? Que penser de cette question ? Sa formulation abrupte est-elle liée à une épreuve obligatoire de philosophie au programme d’un concours interne à une caste de lettrés ? Une bonne note permettrait-elle d’accéder au grade supérieur dans le cursus honorum d’une bureaucratie universitaire, à défaut d’être « céleste » ? Si tel est bien le cas, nul doute que cette épreuve soit conçue pour marginaliser tous ceux dont les bases théoriques, fragiles ou lacunaires, vacillent et flottent entre des concepts dont le maniement n’est pas nécessairement le point fort.
2De cette intuition, est-il abusif de déduire qu’à moins de vouloir prendre des risques inconsidérés, le candidat non philosophe, inquiet de cette invitation à une partie de trapèze volant avec Adorno, aura tout intérêt à se glisser dans le moule préformé de la dissertation traditionnelle, offrant son plan dialectique en trois parties (thèse, antithèse, synthèse) comme filet de sécurité.
3L’introduction sera sobre et mesurée. Elle se limitera pour l’essentiel à la définition des deux termes (prévoir quelques recherches rapides dans un bon dictionnaire de langue, dans un dictionnaire philosophique et dans l’Encyclopédia Universalis). Souligner d’emblée la complexité du sujet, ainsi que l’abondance d’analyses et de commentaires, souvent contradictoires, qu’il a générée. L’introduction s’achèvera sur une interrogation naïve : quid de l’art dans cette affaire ? Inutile d’annoncer le plan, cette précaution signe trop un esprit scolaire. Passer sans attendre à la première partie.
Explications :