Sagot :
Réponse :
C'était au détour d'une ruelle étroite, ce matin-là où j'arpentais les travées du marché éphémère de notre ville quand mon regard fut attiré par la devanture d'une boutique. Poussée par ma curiosité , je m'approchai de l'étal qui faisait à la fois office de porte-fenêtre et de présentoir. Ayant jeté un coup d'oeil à ce qui ressemblait à une boutique de fête foraine, je me glissai à l'intérieur. On se serait cru dans le manoir d'un magicien de passage. D'étranges objets, suspendus pêle-mêle, donnaient une étrange impression. On aurait cru des amulettes, des pendentifs pour sorciers ou diseurs de bonne aventure. De la pénombre, surgit celui qui était certainement le propriétaire: un homme à l'âge incertain, barbu, portant des besicles à la place de lunettes. Il était ventru, les cheveux dégarnis en broussaille. Il ne dit mot, mais me fit signe, accompagné des gestes de ses bras, de regarder les breloques et autres petites figurines de diablotins rieurs. J'avançai encore d'un pas pour me trouver en face d'une statuette chinoise grotesque qui me fit frissonner. Je me reculai et j'entendis, dans mon dos, un grand éclat de rire. C'était le propriétaire qui s'amusait de ma frayeur. Puis, ne demandant pas mon reste, je quittai précipitamment ce lieu qui me paraissait inquiétant.
Explications :