Sagot :
Réponse:
Il y a aujourd’hui beaucoup plus d’études consacrées au principe de majorité en théorie politique qu’en droit constitutionnel[1]. La question[2] est pourtant très importante dans cette discipline, et elle mérite un réexamen. Cette étude est trop brève pour prétendre y parvenir pleinement. Elle se propose simplement d’offrir quelques pistes en vue de le rendre un jour possible. Cette possibilité dépend d’une reconstruction adéquate des relations entre droit constitutionnel positif et théorie politique, ce qui sera entrepris (ou du moins tenté) en première partie. On y dépassera donc de beaucoup le seul cadre des droits constitutionnels européens, ce qui placera quelque peu en porte-à-faux avec le titre de cette étude. Le thème dominant de cette première partie sera que la fiction du principe de majorité, loin d’être un simple mécanisme de décision, dessine en profondeur les contours des systèmes politiques dans lesquels il s’applique. Il s’agira aussi de soutenir l’idée que le principe de majorité n’est nullement incompatible avec le constitutionnalisme libéral, et que celui-ci ne se réduit pas simplement à la protection des minorités contre la tyrannie de la majorité (I). Ensuite, on examinera les liens entre le principe de majorité et la structure institutionnelle des démocraties contemporaines (II), avant de se tourner vers le problème des rapports entre principe de majorité et État de droit (III).
Explications:
J espère t avoir aider.