Sagot :
Réponse:
Les premiers droits reconnus sont les "droits-libertés" (liberté d’expression, d’opinion, de réunion, d’association...). Ils peuvent être individuels ou collectifs et offrent aux individus une certaine autonomie et la possibilité d’agir sans soumission. Ce sont ces droits que reconnaît la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, leur conquête ayant nécessité de longs combats. Parmi eux, les droits politiques (droit de vote et d’éligibilité) permettent une participation au pouvoir.
Le stade suivant du développement des droits des citoyens a concerné les "droits-créances". Ils contribuent à la dignité de l’individu, mais à la différence des droits-libertés, ils ont un coût. Leur appellation souligne la nécessité de l’intervention de l’État pour leur mise en œuvre concrète.
Il s’agit de droits économiques et sociaux, tels que le droit à l’instruction, le droit à la santé, le droit au travail, le droit d’appartenance à un syndicat. En France, ils sont inscrits dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. Cette affirmation de droits nouveaux a coïncidé avec la création de l’État-providence, à savoir d’un État plus interventionniste économiquement et socialement.
Plus récemment, est apparue une troisième génération de droits de l’homme. Ils concerneraient non seulement les citoyens d’un même État, mais impliqueraient une solidarité internationale (ex : droit à un environnement sain, droit des générations futures, droit d’ingérence humanitaire). Ils ne sont pas encore toujours justiciables (autrement dit, dotés d’une effectivité les rendant "opposables")