Sagot :
Bonjour
Les préjugés sont au quotidien, ils parasitent nos émotions et nos sentiments. On ne peut se défaire facilement d’un préjugé car ils sont :
- naturels : un enfant préjuge que la vérité vient de ses parents.
- nécessaire : on a confiance en son médecin.
- indéracinables : traditions, coutumes, religion,…
Il faut procéder à une réflexion critique car ils résistent à toutes rectifications. On peut dire qu’un préjugé est un mélange de "vrai" et de "faux", ce qui le différencie d’un faux jugement ou d’un jugement provisoire. Un faux jugement peut se réajuster après certaines expériences.
Par exemple : si je pense qu’une tomate est un légume car depuis toujours j’en mange au repas et parfois chaudes et que j’apprends en cours de biologie que la tomate est en fait un fruit, je changerai facilement mon jugement après cette informations exacte.
Se défaire d’un préjugé demande une prise de conscience, une volonté, un travail sur soi. Il faut donner aux individus une chance de développement personnel afin de les amener à mieux s’accepter. C’est décider de bien juger. C’est se comporter en maître de ses décisions, d’analyser et non de déduire aux moyens de stéréotypes.
Une des difficultés à se débarrasser d’un préjugé est que l’individu évite le contact avec l’objet de leurs préjugés :
- L’antisémite évite de faire connaissance avec les juifs,
- le raciste avec les noirs,.
Pour se défaire ou atténuer un préjugé il faut contribuer à certaines mesures comme par exemple :
- Faire comprendre aux personnes qui nourrissent un préjugé que ceux-ci ont des conséquences néfastes financièrement et psychologiquement.
- Diffuser des informations exactes de nature à détruire un stéréotype et ainsi un préjugé basé sur ce stéréotype.
- Faire comprendre aux parents ou aux écoles que les plus grands préjugés viennent de l’éducation ou de la cour de récréation. Qu’il est honteux de manifester des préjugés, et ainsi d’éviter qu’ils ne se transmettent aux enfants à un moment où leur cerveau est le plus malléable.
- Contribuer à former des personnalités saines et fortes qui diminueront les préjugés. La réflexion psychologique peut jouer un grand rôle pour la prise de conscience de soi.
- Diminuer la pression sociale et élargir leurs possibilités d’agir.
Petite conclusion :
Les préjugés sont une erreur du raisonnement humain qui favorise l’injustice et l’exclusion.
"Préjugé" et "idée préconçue" sont très souvent pris péjorativement. C’est un moyen de communication non rationnel. Nous avons vu combien le préjugé est complexe. Il a des origines lointaines et immédiates. En raison même de cette complexité, il est difficile de le faire disparaître.
On peut s’appuyer essentiellement sur la probabilité et pas uniquement sur la certitude. Ne pas croire naïvement à des conclusions rapides fait parti de la maturité. L’ennemi principal d’un préjugé est la preuve qui rend compte d’elle-même. La preuve qui vient des recherches scientifiques ? Un doute restera toujours et cela ne suffit pas toujours pour détruire un préjugé.
