Sagot :
Réponse :
I.A. Elle est blessante pour celui qui l'entend.
-> Références possibles : Platon, La République (allégorie de la caverne). Code de déontologie médicale.
I.B. Elle est aussi blessante pour celui qui la dit.
-> Références possibles : Platon, La République. Pascal, Pensées.
I.C. C'est pourquoi, toute société repose sur une dose de secret et de mensonge.
-> Références possibles : Nietzsche, Le livre du philosophe, le secret en politique (la raison d'Etat par exemple), la politesse....
Transition : parce que la vérité est nuisible, est-ce une raison suffisante pour ne pas la dire toujours? Notre devoir moral n'est-il justement pas de faire même ce qui n'est pas directement utile pour nous? (il faut distinguer le devoir et l'intérêt).
II. La vérité doit toujours être dite : c'est notre devoir moral.
II.A. La vérité n'est pas seulement nuisible. Elle peut aussi être bonne dans le sens où elle est utile, libératrice : elle a aussi une efficacité. Elle est pour cela au fondement de toute société et donc de toutes nos relations sociales.
-> Références possibles : Descartes, Discours de la méthode, Marx, Critique de la philosophie du droit hégelien, Nietzsche, Le livre du philosophe.
II.B. Mais ce qui est bon, ce n'est pas nécessairement ni seulement ce qui est utile et notre dignité d'homme se trouve dans notre capacité à choisir ce qui est bon sur ce qui est utile.
-> Référence possible : Mill, L'utilitarisme.
II.C. Donc, la vérité doit toujours être dite, en toutes circonstances et quelqu'en soient les conséquences.
-> Références possibles : Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Platon, La République.
Transition : Toutefois, comme le montre l'exemple de Kant, appliquer ce principe à la lettre risque d'être catastrophique. Toujours dire la vérité, cela ne peut se faire n'importe comment. Ne faut-il donc pas trouver la bonne manière de dire la vérité pour faire notre devoir tout en évitant ce que la vérité dite brutalement peut avoir d'inaudible et de catastrophique?
III. La vérité doit toujours être dite à condition de trouver les bonnes manières de le faire.
III.A. On ne peut suivre notre devoir de vérité sans réfléchir aux manières de le faire, de l'appliquer concrètement.
-> Référence possible : Constant, Des réactions politiques.
III.B.La vérité ne peut donc pas être dite n'importe comment à n'importe qui. Premier élément de contextualisation : le temps : il faut éviter une révélation brutale qui s'avèrera contre-productive en rendant la vérité inaudible.
-> Référence possible : Code de déontologie médicale, Platon, La République.
III.C. Deuxième élément de contextualisation : la manière de dire la vérité - il faut la transfigurer pour la sublimer et lui ôter son caractère nuisible.
-> Références possibles : Proust, Le temps retrouvé, Bergson, La pensée et le mouvant, Antelme, L'espèce humaine.
Conclusion : toute vérité doit être dite, à condition de trouver la manière de le faire.
Explications :