Sagot :
Réponse :
Juste quelques mots pour me présenter. J’ai 40 ans et je suis installé au Québec depuis juillet 1997.
Ce n’était pas ma première venue au Québec. En fait, tout à commencé en septembre 87 lorsque je suis venu pour la première fois visiter des québécois que j’avais rencontré dans ma ville d’origine (Strasbourg). À l’époque, j’étais étudiant et j’avais profité de mon séjour d’un mois au Québec pour faire le tour des universités locales pour y prendre des informations sur les différents programmes existant dans mon domaine d’étude. J’avais beaucoup aimé Montréal lors de ma visite et j’avais donc décidé d’envoyer des dossiers dans divers programmes pour suivre une année ou deux d’études à Montréal. Après avoir fait toutes les démarches nécessaires (y compris la demande de permis d’étudiant), j’ai finalement opté pour un programme de MBA. Je suis donc venu m’installer en septembre 1998 pour commencer mes cours. Comme je ne disposais d’un financement que pour 16 mois (des économies personnelles) et que ma copine de l’époque restait en Alsace, je m’étais fixé de revenir en France à la fin de l’année 1989. J’aurais pu essayer de travailler au Québec après mon MBA mais ma copine et ma famille me manquait après ces quelques mois d’absence.
Comme je m’étais fait de très bons amis durant mes études, j’ai continué à revenir au Québec année après année pour leur rendre visite. Avec ces nombreux voyages, l’idée de venir m’installer définitivement au Québec a fini par germer dans mon esprit… J’ai commencé à y penser sérieusement en 1995 et j’ai commencé les démarches en 1996 pour finalement recevoir mes papiers d’acceptation définitifs le jour de mon anniversaire en 1996. Il me fallait encore me trouver un objectif pour justifier complètement mon envie de revenir au Québec et j’ai donc décidé que cela se ferait par un retour aux études. Je me suis donc inscrit dans un programme de doctorat et je suis arrivé au Québec en juillet 1997 pour commencer mon doctorat en septembre au HEC.
J’avais fait un voyage en mars de la même année pour me trouver un appartement et j’avais donc un magnifique 5 ½ qui m’attendait sur le plateau Mont-Royal. En plus, comme cela faisait quelques années que je racontais à mes amis québécois que j’allais venir m’installer au Québec, ils avaient pris l’habitude depuis quelque temps de tout garder ce dont ils voulaient se débarrasser juste au cas ou j’en aurais besoin (c’est comme ça que je me suis retrouvé avec 4 ou 5 toasters usagés qui m’attendaient à mon arrivée au Québec !! ).
Jusque là tout peut sembler idyllique, et cela l’a été dans une certaine mesure… Cependant, sur un plan plus personnel, ce choix de venir au Québec a entraîné la mort de mon couple et j’ai trouvé très difficile de me retrouver seul, après 15 ans de vie commune, dans un pays qui m’était malgré tout étranger. De la même manière, même si j’ai apprécié mon retour aux études dans les premiers mois, j’ai vite trouvé difficile de supporter le changement de train de vie. Sans gagner des millions, je gagnais très bien ma vie en France et, malgré les économies que je m’étais constituées, j’ai vite ressenti des difficultés à cause de ces questions monétaires. L’argent sortait bien plus vite qu’il ne rentrait. De plus, mes amis québécois, qui eux travaillaient, avaient un train de vie nettement supérieur au mien et je ne pouvais malheureusement pas les suivre à chaque fois dans leurs sorties. Je me suis bien souvent inventé un travail universitaire à finir pour refuser une invitation à sortir dans un bar ou un restaurant…
Après deux ans de ce régime, j’ai décidé de rechercher à nouveau une « vraie » job. J’ai assez rapidement trouvé dans mon domaine à un salaire très comparable (en pouvoir d’achat) à celui que j’avais en France. Aujourd’hui, je suis avec une québécoise depuis 6 ans, j’ai un cottage sur le plateau et un excellent salaire. Bien sur, il m’arrive parfois de regretter la France et de pester sur le Québec mais dans l’ensemble je suis très satisfait de ma vie ici. Étant donné les prix de l’immobilier à Montréal, j’ai été capable de m’acheter une surface (170 m2 avec une cour de 90 m2) dans un emplacement (le cœur du plateau) dont je n’aurais même pas pu rêver si j’étais resté à Paris. Mon salaire me permet de me payer, sans faire trop de sacrifices, les produits qui auraient pu me manquer de la France (vins, fromages,…) et des voyages pour retourner en France de temps en temps. Globalement, je pense avoir nettement augmenté mon train de vie par rapport à celui que j’avais à Paris.
Bonjour, dit moi si sa t'aide je fait de mon mieux.
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