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Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l'alcool du bourreau.
La Liberté
bougeoir du crépuscule.
Elle passa les grèves machinales; elle passa les cimes éventrées.
Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l'issue de l'aube que le
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Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s'inscrivit mon souffle.
D'un pas à ne se mal guider que derrière l'absence
, elle est venue, cygne sur la blessure, par
cette ligne blanche.
René Char, « La Liberté», Seuls demeurent, Gallimard, 1945.

voici les questions.

1. Quel(s) sentiment(s) éprouvez-vous à la lecture de ce texte?
Iner ogez-vous sur le titre et le sujet
2. Qu'est-ce qui caractérise la liberté dans ce poème?
du je.
3. En quoi l'apparence du texte et sa mise en page rappellent-
.la e agez-vous sur la forme du poème. elles la forme d'un poème?
4. Peut-on, selon vous, associer « poème » et «prose »? Justifiez
votre réponse.
merci de votre aide ​

Sagot :

Réponse :

1. La poésie de René Char peut paraître à la première lecture, déroutante voire hermétique.

Le titre s'éclaire en partie avec l'année de publication du recueil Seuls demeurent. 1945.

2.  Elle est extrêmement concise. Elle résiste, elle est ciselée. Chaque mot porte. cette liberté est insaisissable mais on la voit, on la sent, on la reconnaît.Elle est associées à des métaphores : ligne blanche, bougeoir, cygne. Le blanc , la lumière après les noirceurs de la guerre.

3. Le texte est aéré, disposé en stances. On sait que Char a beaucoup écrit sous formes d'aphorismes.

4. Le texte propose des images, des métaphores. S'il fallait un argument d'autorité pour dire qu'il s'agit d'un poème en prose, on peut citer Albert Camus :

« Je tiens René Char pour notre plus grand poète vivant et Fureur et mystère  pour ce que la poésie française nous a donné de plus surprenant depuis les Illuminations et Alcools "

Explications :

La liberté

"Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l’issue de l’aube que le bougeoir du crépuscule.

 Elle passa les grèves machinales ; elle passa les cimes éventrées.

 Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l’alcool du bourreau.

 Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s’inscrivit mon souffle.

 D’un pas à ne se mal guider que derrière l’absence, elle est venue, cygne sur la blessure, par cette ligne blanche."

 

René Char (1907-1988) – Seuls demeurent (1945)

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