Sagot :
L'île de Kanaky en Nouvelle Calédonie.
Gocéné, vieux Kanak, accompagné d'un ami occidental, rejoint en voiture la Tribu de Tendo quand ils sont arrêtés à un barrage par un rebelle armé. Le Vieux Kanak, pour répondre aux propos diffamatoires du soldat à l'encontre de son compagnon blanc, raconte son histoire :
Un jour, quand il était jeune, un groupe d'hommes dont il faisait parti a été désigné pour partir en France. A cette époque la France organisait l'Exposition Coloniale.
Le 15 janvier 1931, les hommes ont embarqué. Le voyage se déroula dans des conditions déplorables et certains sont morts contaminés par la Malaria.
A Paris, ils sont placés, tels des animaux sauvages, au coeur du Zoo de Vincennes où un village Kanak a été reconstitué pour le plus grand plaisir des curieux.
Le matin de l'inauguration de l'Exposition, Le Président de la République, les personnalités politiques et les nombreux visiteurs se bousculent pour voir les « sauvages ».
Au cours de la journée, quelques indigènes sont séparés du groupe : on prétend les emmener visiter la capitale. Gocéné qui voit partir les siens, et en particulier la jeune Minoé, se révolte. Mais il est vite maitrisé par les gendarmes.
La nuit, Gocéné accompagné de Badimoin s'enfuit du Zoo pour retrouver Minoé. Quand ils atteignent Parsi, « la jungle de pierre », les deux hommes sont découragés, perdus dans un monde dont ils ignorent tout. Afin d'échapper à la police, ils trouvent refuge dans un café puis dans une bouche de métro.
Après réflexion Gocéné décide de retourner au zoo : en effet le seul moyen de savoir où a été emmenée Minoé est d'interroger le gardien. Ce dernier, sous la menace, avoue que les indigènes ont été envoyés à la gare de l'Est où ils prendront le train, le lendemain, en direction de Francfort. Là-bas ils travailleront dans un cirque.
Aussitôt Gocéné et Badimoin traversent Paris. A l'Armée du Salut de la Porte de la Chapelle (où sont censés être pour la nuit les kanaks), ils ne trouvent personne. A la Gare de l'Est, ils manquent de peu le train qui emmène les leurs en Allemagne. Pourchassés par la police, ils fuient, désespérés et impuissants. De retour dans le métro, Forfana, un balayeur africain, les cache dans un local. Ils apprennent que le prochain train pour Frankfort ne partira pas avant trois jours.
Les deux hommes n'ont d'autre alternative que de revenir à Vincennes. Là ils pourront savoir exactement où ont été emmenés leurs proches.
Vincennes, à l'aube : à l'ouverture des portes du zoo, trois jeunes gens haranguent la foule des visiteurs. Honte à ceux qui cautionnent le racisme et le colonialisme ! Une émeute se forme. Pendant ce temps, les deux hommes pénètrent discrètement dans le Bureau du Haut-commissaire du zoo.
Ils extorquent des aveux au Directeur : les crocodiles du zoo ont été décimés par une étrange maladie. Le zoo a donc sollicité l'aide du cirque Höffner de Frankfort. De sains crocodiles furent échangés contre une poignée d'indigènes.
Mais l'alerte est donnée. Gocéné et Badimoin tentent de fuirent, en vain. Badimoin est abattu. Gocéné allait connaitre le même sort quand un homme, un blanc, s'est interposé, lui sauvant la vie. Tous deux sont arrêtés et emprisonnés.
C'est ainsi que Gocéné achève son récit. Curieux, le milicien s'enquiert des circonstances qui ont réuni les deux hommes bien des années plus tard.
Après la mort de sa femme, Francis Caroz est venu en Nouvelle Calédonie retrouver Gocéné... et il n'est plus jamais reparti.
Et Minoé ? demande le soldat. C'est elle que Gocéné rejoint à Tendo.
Le vieillard reprend son chemin quand des coups de feu retentissent près du barrage...
Gocéné, vieux Kanak, accompagné d'un ami occidental, rejoint en voiture la Tribu de Tendo quand ils sont arrêtés à un barrage par un rebelle armé. Le Vieux Kanak, pour répondre aux propos diffamatoires du soldat à l'encontre de son compagnon blanc, raconte son histoire :
Un jour, quand il était jeune, un groupe d'hommes dont il faisait parti a été désigné pour partir en France. A cette époque la France organisait l'Exposition Coloniale.
Le 15 janvier 1931, les hommes ont embarqué. Le voyage se déroula dans des conditions déplorables et certains sont morts contaminés par la Malaria.
A Paris, ils sont placés, tels des animaux sauvages, au coeur du Zoo de Vincennes où un village Kanak a été reconstitué pour le plus grand plaisir des curieux.
Le matin de l'inauguration de l'Exposition, Le Président de la République, les personnalités politiques et les nombreux visiteurs se bousculent pour voir les « sauvages ».
Au cours de la journée, quelques indigènes sont séparés du groupe : on prétend les emmener visiter la capitale. Gocéné qui voit partir les siens, et en particulier la jeune Minoé, se révolte. Mais il est vite maitrisé par les gendarmes.
La nuit, Gocéné accompagné de Badimoin s'enfuit du Zoo pour retrouver Minoé. Quand ils atteignent Parsi, « la jungle de pierre », les deux hommes sont découragés, perdus dans un monde dont ils ignorent tout. Afin d'échapper à la police, ils trouvent refuge dans un café puis dans une bouche de métro.
Après réflexion Gocéné décide de retourner au zoo : en effet le seul moyen de savoir où a été emmenée Minoé est d'interroger le gardien. Ce dernier, sous la menace, avoue que les indigènes ont été envoyés à la gare de l'Est où ils prendront le train, le lendemain, en direction de Francfort. Là-bas ils travailleront dans un cirque.
Aussitôt Gocéné et Badimoin traversent Paris. A l'Armée du Salut de la Porte de la Chapelle (où sont censés être pour la nuit les kanaks), ils ne trouvent personne. A la Gare de l'Est, ils manquent de peu le train qui emmène les leurs en Allemagne. Pourchassés par la police, ils fuient, désespérés et impuissants. De retour dans le métro, Forfana, un balayeur africain, les cache dans un local. Ils apprennent que le prochain train pour Frankfort ne partira pas avant trois jours.
Les deux hommes n'ont d'autre alternative que de revenir à Vincennes. Là ils pourront savoir exactement où ont été emmenés leurs proches.
Vincennes, à l'aube : à l'ouverture des portes du zoo, trois jeunes gens haranguent la foule des visiteurs. Honte à ceux qui cautionnent le racisme et le colonialisme ! Une émeute se forme. Pendant ce temps, les deux hommes pénètrent discrètement dans le Bureau du Haut-commissaire du zoo.
Ils extorquent des aveux au Directeur : les crocodiles du zoo ont été décimés par une étrange maladie. Le zoo a donc sollicité l'aide du cirque Höffner de Frankfort. De sains crocodiles furent échangés contre une poignée d'indigènes.
Mais l'alerte est donnée. Gocéné et Badimoin tentent de fuirent, en vain. Badimoin est abattu. Gocéné allait connaitre le même sort quand un homme, un blanc, s'est interposé, lui sauvant la vie. Tous deux sont arrêtés et emprisonnés.
C'est ainsi que Gocéné achève son récit. Curieux, le milicien s'enquiert des circonstances qui ont réuni les deux hommes bien des années plus tard.
Après la mort de sa femme, Francis Caroz est venu en Nouvelle Calédonie retrouver Gocéné... et il n'est plus jamais reparti.
Et Minoé ? demande le soldat. C'est elle que Gocéné rejoint à Tendo.
Le vieillard reprend son chemin quand des coups de feu retentissent près du barrage...