Sagot :
Dans la physique ou, si l'on veut, dans la mécanique de la dramaturgie comique, le dénouement est attendu et espéré ; après le trouble, les conflits, l'embrouillement, l'erreur qui constituent le noeud, il apporte la paix, la stabilité, la clarté, la lumière.
Le dénouement joyeux est traditionnellement constitué par un mariage ? Molière se plie à cette tradition, du moins dans un grand nombre de ses comédies, et même si le dénouement et la joie revêtent une autre portée, bien au-delà des mariages réussis. En pleine conscience ou non, de bon gré ou forcés par quelque tromperie, les pères, mères et autres tuteurs finissent par accorder ce qu'ils refusaient et par consentir à l'amour librement né dans le coeur des jeunes gens.
Les Femmes savantes offrent, quant à elles, le spectacle de la conversion de Philaminte, entichée de Trissotin et mère opposante. Grâce à un mensonge, à une comédie (on sait que cela se retrouve ailleurs chez Molière !), la savante prend conscience de la médiocrité morale de son héros d'esprit et, touchée de la générosité de Clitandre, lui accorde aussitôt sa fille Henriette.