Sagot :
La Première Guerre mondiale est une guerre industrielle qui prolonge le siècle du « progrès », mais dévoile le potentiel meurtrier des technologies et des idéologies nouvelles. C’est une guerre totale qui touche aussi bien les militaires que les civils. C’est pourquoi nous étudierons tout d’abord les violences subies par les combattants avant d’observer celles vécues par les civils.
La Première Guerre mondiale est une guerre longue où l’on utilise toutes les innovations technologiques pour détruire son adversaire. Ainsi de nouvelles armes apparaissent tout au long des combats : la mitrailleuse, le gaz, les chars, le lance-flammes, l’avion… La guerre de position dans les tranchées est une autre raison qui explique la brutalité des conditions de vie et de combat des poilus. Les stratégies militaires (bombardement, assaut de la tranchée ennemie) entraînent de nombreux morts et blessés pour parfois quelques centaines de mètres gagnés. La bataille de Verdun fait ainsi près de 700 000 victimes en 10 mois.
Les civils sont mobilisés dans le conflit. A l’arrière, une économie de guerre se met en place. Les femmes remplacent les hommes dans les usines ou dans les champs, tandis que les États appellent les populations à financer l’effort de guerre. Les civils souffrent du conflit, confrontés à la mort de proches mobilisés, mais aussi au manque de nourriture. Dans les régions occupées, ils sont souvent maltraités. Ils sont aussi victimes des bombardements contre les villes. En 1915, le gouvernement ottoman décide le génocide des Arméniens, faisant plus d'1 million de morts.
Le bilan humain et matériel est très lourd et a des conséquences durables sur les sociétés. La plupart des familles sont en deuil. De nombreux soldats reviennent avec des blessures très graves, comme les « gueules cassées ». Il faut plusieurs années pour reconstruire les lieux dévastés par les combats. La volonté de ne plus revivre les souffrances de la guerre entraine le développement du paci.