Sagot :
Réponse :
Qu’ils soient petits, qu’ils soient grands, les enfants sont complètement perdus dans ces conflits, d’autant plus qu’ils sont mis en demeure de choisir un camp… Or avant l’adolescence l’enfant n’a aucune autonomie psychique vis-à-vis de ses parents : avide de sécurité, hanté par la peur de ne plus être aimé et dès lors abandonné, quand il est avec sa mère, c’est elle qui a raison, quand il est avec son père, c’est lui. Comment s’y retrouver ? Les adolescents, avec toute l’ambivalence qui caractérise leurs liens affectifs à ce moment- là, peuvent avoir des attitudes tranchées, dont un des parents se saisit, parce que ça l’arrange, mais qui peuvent ensuite laisser chez leurs enfants des regrets amèrs. C’était le cas de cette jeune fille de 15 ans, rencontrée à la demande du juge aux affaires familiales. Elle avait, dix mois auparavant, « choisi » de plus voir sa mère et d’aller vivre chez son père, qui n’avait pas manqué de lui souligner « l’ingratitude d’une mère qui part ». C’est avec une vraie jouissance qu’elle avait alors pris auprès de lui la place, inconsciemment convoitée, de sa mère. Jusqu’au jour où elle réalisa que son père avait une autre femme dans sa vie. Sa haine fut alors à la hauteur de tout l’amour
Explications :