Sagot :
Bonjour
La croyance, devant les faiblesses de la raison est nécessaire pour agir Pourtant, en se méfiant totalement de la croyance et en s'empêchant de croire, l'homme s'empêche aussi d'agir. En effet, nous ne pouvons avoir de connaissances absolues dans tous les domaines et il faut même voir que la vérité même semble inaccessible. L'évidence claire et distincte comme l'appellent de leurs vœux Descartes et Spinoza est bien souvent impossible. Dès lors, comment je peux me décider à agir si je n'ai pas de croyances pour fixer ma conduite ?
La croyance qui est choix pour une hypothèse est la force de celui qui préfère agir, même au risque de se tromper. La croyance a conduit les plus grands esprits à accomplir leur œuvre. C'est pour cette raison que Nietzsche ne condamne ni l'illusion, ni la croyance. La vérité n'est pas une valeur absolue. Il est possible que l'erreur et la croyance permettent à l'homme d'agir mieux que la vérité . Ainsi, la croyance peut sembler de prime abord être une illusion, l'adhésion hâtive d'une conscience qui a peur devant le réel et la mort. Cependant, cela cache la vraie nature de la croyance, qui est plutôt acte de foi en un idéal et à dans ce sens, Dieu est l'idéal absolu, la perfection. La croyance permet à l'homme de s'élever au-dessus du donné pour entrevoir quelque chose d'autre et cette faculté de croire supplée les limites de la raison. Elle permet à l'homme d'agir dans un monde où la vérité est fragile. Elle est confiance en une idée qui pourtant n'est pas toute la vérité et qui peut se tromper. Cette croyance réfléchie est un acte de courage de celui qui préfère agir en se trompant que de ne rien faire du tout.