Sagot :
Bonjour
Se raconter peut servir à améliorer l'image que l'on peut avoir de soi (Gide se mésestime dans" Si le grain ne meurt") car en relatant tous les faits que l'on a pu vivre, on se dit que la personne que l'on est, n'est pas si faible. L'écriture de soi permet l'introspection et ainsi un jugement plus flexible sur sa personne. Mais le fait de ne pas avoir d'interlocuteur, de ne pas avoir de jugement sur ce qui à été écrit ne permet peut-être pas une si grande progression mis à part la prise de conscience de la connaissance de sa personnalité car personne n'est présent pour guider l'auteur sur ses idées.
Ainsi, dans L'Âge d'Homme de Leiris, lors de la description physique l'auteur se sous-estime. Les diaristes (auteurs de journaux intimes qui en font leur autobiographie) sont aussi confrontés au risque de ne jamais être lu et échappent donc au regard extérieur critique ou valorisant qui permet d'avancer. Enfin, l'écriture d'une autobiographie dépend du caractère de la personne et sa capacité littéraire : si celle-ci ne l'est pas, il lui sera plus difficile d'en tirer bénéfice.
En conséquence, le fait de raconter sa vie, et de ce fait, ses expériences, peut ressasser des souvenirs heureux ou douloureux. En fonction de la personne, le fait de structurer ses idées, ses pensées et son passé peut l'aider à avancer et trouver de nouveaux buts dans la vie. En contre partie, cela nécessite du temps et un courage face à l'évocation d'éventuels échecs. On peut d'ailleurs se demander si il n'y a pas d'autre alternative à l'écriture de soi pour raconter son passé comme par exemple Robert Doisneau, qui lui, a préféré la photographie pour raconter sa vie en image.