Sagot :
Les philosophes Démétrios de Phalère, et Maxime de Tyr dans sa Neuvième Dissertation[2] ont écrit que Socrate est mort à l’âge de 70 ans. Déjà renommé de son vivant, Socrate est devenu l’un des penseurs les plus illustres de l'histoire de la philosophie. Sa condamnation à mort et sa présence très fréquente dans les dialogues de Platon ont contribué à faire de lui une icône philosophique majeure. La figure de Socrate a été discutée, reprise, et réinterprétée jusqu'à l'époque contemporaine. Socrate est ainsi célèbre au-delà de la sphère philosophique, et son personnage entouré de légendes.
En dépit de cette influence culturelle, très peu de choses sont connues avec certitude sur le Socrate historique et ce qui fait le cœur de sa pensée. Les témoignages sont souvent discordants et la restitution de sa vie ou de sa pensée originelle est une approche sur laquelle les spécialistes ne s'accordent pas.
La plupart des choses connues sur la vie de Socrate concernent le procès de -399. Socrate nait vers -471[3], -470/469 ou -469/468[4],[5], dans la troisième ou quatrième année de la 77e olympiade, à la fin des guerres médiques, sans doute au mois de mai (6 du mois thargélion)[réf. nécessaire], près d’Athènes, dans le dème d’Alopèce, dème de la tribu d’Antiochide. Il est le fils de Sophronisque et de Phénarète. Son père était sculpteur ou tailleur de pierre et sa mère sage-femme. Il est toutefois possible que le nom de sa mère (qui signifie « qui fait apparaître la vertu ») et son métier ne soit qu'une invention destinée à souligner les propos de Socrate sur la maïeutique[Note 1],[6]. Socrate avait un demi-frère, Patroclès, fils de Chérédème, premier mari de sa mère[Note 2],[7],.
Les renseignements sur sa vie privée sont peu sûrs, voire contradictoires. La tradition qui vient de Platon et Xénophon, le donne pour marié à Xanthippe, vers -415. Selon une tradition douteuse anti-socratique remontant à Aristote, Socrate aurait peut-être été bigame, marié à Xanthippe[8] et à Myrto, petite-fille d'Aristide le Juste[Note 3],[9],[8]. Il aurait eu trois enfants de Xanthippe : Lamproclès, l'aîné selon Xénophon[10], Sophronisque et Ménexène, à laquelle la tradition fait une réputation de mégère[Note 4],. En dépit du physique peu avantageux que lui prêtent Platon et Xénophon, Socrate est un séducteur de jeunes gens, au point d'être accompagné par un groupe d'admirateurs imitant son mode de vie[9],[11]. D’après une autre tradition, mentionnée par Aristoxène, Socrate avait une forte inclination pour les femmes[12]. Le sexologue Fritz Klein place Socrate dans une liste de bisexuels célèbres dans l'histoire[13].
Socrate est présenté par Platon comme étant pauvre[Note 5], tandis que Xénophon conteste que l'on puisse le dire pauvre au motif que n'ayant que peu de besoins Socrate n'avait pas l'utilité d'une grande fortune. On ne connaît par ailleurs à Socrate pas d'autres activités que la philosophie[9]. Cependant, ayant servi comme hoplite durant la guerre du Péloponnèse, il n'était pas un thète, la plus pauvre des quatre classes, dispensée du service hoplitique, et sa pauvreté doit sans doute se comprendre relativement aux jeunes gens riches qui formaient son entourage[