Bonjour, comment allez vous? Je n'arrive vraiment pas. Pourriez vous m'aider à rédiger le commentaire du poème "les colchiques" de guillaume apollinaire svp? Merci d'avance (intro, développement, conclusion)

Les colchiques

Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s'empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la

Violatres comme leur cerne et comme cet automne

Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne


Les enfants de l'école viennent avec fracas

Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica

Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères

Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières

Qui battent comme les fleurs battent au vent dément


Le gardien du troupeau chante tout doucement

Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent

Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne


Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)


Sagot :

Bonjour !

Dans ce poème Les Colchiques, la femme est associée à une fleur, la colchique. Mais cette fleur est vénéneuse, c’est un poison. C’est donc l’inverse du mythe de la femme fleur. Ce poème a été pour la première fois publié le 15 novembre 1907 dans le journal la Phalange.

C’est un poème d’inspiration allemande rédigé en 1901 qui vient après les poèmes de la chanson du mal aimé. On est face à un échec amoureux. A la même époque, il rencontre Annie Playden. Chez Apollinaire, le sentiment d’être mal aimé estconstitutif de sa nature même.

Comment Apollinaire réutilise-t-il un mythe ancien à travers une forme poétique nouvelle ?

Pour dire que l’amour est un poison dont il faut s’éloigner, Apollinaire réutilise le mythe de la femme fleur déjà utilisé par Ronsard. Mais dans cette comparaison, l’amour de la femme est toujours une souffrance.

Le texte s'écrit à rebours des critères du lyrisme traditionnel. Il reste malgré tout lyrique de manière détournée puisque dans sa conception même, ce poème semble avoir été un sonnet de structure classique, héritier lointain de Pétrarque ; le seul écart qui manquait à l'origine était sa disposition en rimes plates.

La disposition du poème matérialise la disparition progressive des vaches-amant et de l'amour.