Sagot :
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Travailler en usine a remis en question ce que je croyais être ma dignité. En deux ou trois semaines, à ma grande surprise, je me suis découverte docile. je n'en suis pas fière d'ailleurs les ouvriers ne parlent pas de cette souffrance.
Cette sorte d'esclavage a deux causes : la vitesse et les ordres. Il faut aller toujours plus vite sur la chaîne, on ne pense plus pendant huit heures. Pour ce qui est des ordres, on peut en recevoir n'importe quand alors il faut obéir et se taire. Inutile de faire un geste d'agacement; Dans ce travail peu qualifié, la pensée se ratatine.