Bonjour j'ai une rédaction à faire pour lundi mais je n'y arrive pas, pouvez-vous m'aider svp
Consigne : Vous êtes un poilu (soldat) pendant la Première Guerre mondiale, et vous écrivez à votre famille (épouse ou parents) une lettre pour décrire ce que vous vivez au quotidien, mais également pour exprimer ce que vous ressentez. Minimum 30 lignes.

Critères
- Présentation de la lettre
En tête formules de politesse,
Emploi de la première personne + temps verbaux adaptés (présent, passé composé, mais pas de passé simple).
- Respect du contexte = description riche et précise de la vie dans les tranchées
- Expression des sentiments
Développez bien les sentiments du soldat vis-à-vis des membres de sa famille à qui il écrit, mais également sur ce qu’il vit d’affreux au quotidien




Sagot :

Réponse :

Bonjour

Explications :

Vous êtes un poilu pendant la Première Guerre mondiale, et vous écrivez à votre famille (épouse ou parents) une lettre pour décrire ce que vous vivez au quotidien, mais également pour exprimer ce que vous ressentez.

Votre Emile                                                                                                             quelque part dans les tranchées                                 le 28 novembre 1916

Mes chers parents,

Je viens vous parler un peu, partager avec vous les dernières nouvelles. C'est horrible, mais je suis là et ne peux qu'essayer de sauver ma vie. De tous les instants, mon corps est là, mais mon coeur est avec vous. J'espère que vous allez bien, et prenez bien soin de vous. C'est l'hiver, les températures chutent et le froid engourdit mes membres. Les journées et les nuits se suivent, aucun apaisement, du bruit incessant nous tient éveillé.  Des tirs, des obus éclatent au dessus de nous, malheureusement, je suis sans arrêt à l'affut. Mes amis ne sont pas bien, certains sont morts et d'autres sont éparpillés sur le sol. L'odeur nauséabonde reflète le sang, rouge puis noirci par la bise, les corps disloqués jonche la terre. Même les animaux se taisent. Seuls des cris, des jurons s'échappent. La peur, ce sentiment est omniprésent. Mes pensées ne s'organisent plus, je suis sans arrêt inquiet et parfois, j'essaie en m'accroupissant de penser à vous, à la chaleur de la cheminée, aux bons plats de toi, maman, mais cela demeure loin, très loin. Pourtant, je devine vos pensées, je les sens et cela m'aide à tenir. Parfois, le moral revient et à d'autres moments, je suis anéanti. La fureur de l'homme est incroyable, pareil à un animal, il faut se défendre, tuer celui qui nous attaque, sans réfléchir, juste pour sauver sa peau. Que dis-je, mon squelette. J'ai beaucoup maigri, la nourriture se limite à du pain rassi et de la soupe. Cette monstruosité n'est pas définissable, cela va au-delà de l'insupportable, mais diable, jusqu'à quand. Je pense revenir, mais aucun jour n'est fixé, l'ennemi recule mais soyons prudents.

Je suis triste de vous écrire cela, mais en même cela me libère un peu. Je vous aime, ne l'oubliez pas !

Votre Emile