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Sagot :

Réponse:

La Première Guerre mondiale est donc bien une guerre totale : la mobilisation humaine est sans précédent, sur le front, et en arrière, au niveau de l'implication des civils. C'est un conflit à échelle mondiale, qui concerne l'Europe mais aussi les États-Unis, la Turquie, et le Japon.

Les puissances européennes ont impliqué leurs colonies dans le conflit. Elles y ont puisé des hommes et des ressources. Une contribution qui motivera les revendications nationalistes et le mouvement de décolonisation que connaît le XXe siècle. La Grande-Bretagne, première puissance coloniale, cède en 1931, avec le statut de Westminster qui reconnaît la souveraineté de tous les pays membres de son Empire (dominions). Ces nouveaux États accèdent à un statut d’égalité avec elle et ne lui sont plus unis que par le Commonwealth. Le Canada, le premier, a désormais une pleine liberté juridique dans tous les domaines, sauf sur la Constitution canadienne qu’il a librement accepté de laisser dans les mains de sa mère-patrie, une situation qui perdurera jusqu’en 1982. La Grande-Bretagne établit des liens économiques privilégiés avec ses anciennes colonies dites « blanches », dont le Canada. En 1947, l’Inde qui entretenait les mêmes revendications depuis les années 1920, obtient à son tour l’indépendance de la puissance britannique.

La Russie témoigne d’évolutions politiques précipitées par le conflit. Le 3 mars 1918, le traité de Brest-Litovsk établit l’armistice entre l’Allemagne et la Russie. L’Empire russe est emporté par la révolution bolchevique qui plonge le pays dans la guerre civile, puis la dictature communiste. Les relations internationales avec l’Europe de l’Ouest et les États-Unis seront rompues jusqu’à la menace nazie.

Les puissances centrales ne sont plus. La République de Weimar, en Allemagne, s’organise institutionnellement et va devoir supporter la responsabilité des conditions de paix imposées à l’Allemagne. D’abord confrontée aux ambitions communistes, elle assiste à l’enracinement de l’idéologie nazie qui fait basculer une seconde fois l’équilibre mondial.

En France, le gouvernement d’Union sacrée a pris fin en 1917. Devenu le président du Conseil, Clemenceau place la France au cœur des négociations de paix qui s’ouvrent à Paris, en janvier 1919.

La conférence de paix met en scène le nouvel ordre mondial issu du conflit de 1914-1918. Sa tenue à Paris renforce l’idée que l’Europe reste au centre de la diplomatie mondiale dans l’après-guerre.

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