Réponse :
Les interrogations que pose la peinture figurative, comme on a tendance à croire, ne sont pas réservées aux seuls peintres. Elles font appel au sensible*, et principalement la perception visuelle. L'attirance du regard face à un travail pictural provient d'une nouvelle présentation de la réalité, nous confrontant ainsi à une autre vérité extérieure de la nature, du visible. Nous avons l'habitude de voir les choses, les objets, par leurs utilités, leurs fonctions (...). La couleur, la forme sont oubliées par la perception utilitaire dans laquelle elles prennent une importance signalétique usuelle et pragmatique. L'image sensible est dépossédée d'elle-même au profit de sa fonction. La peinture peut donc être qualifiée de « contre perception ». L'artiste au travers de son travail, qu'il soit pictural ou pas, va poser son regard sur l'objet sans s'arrêter sur sa fonctionnalité. La peinture est une célébration de l'objet pour lui-même, la « célébration de la visibilité » comme l'expose le philosophe Merleau-Ponty. Le peintre voit et « donne à voir » selon les mots de Paul Eluard, ce qui sans lui, serait resté banni du visible.
Explications :
