Sagot :
Salut
Vous êtes revenues, mes sœurs, après avoir vécues si longtemps loin de moi, après avoir été absentes de si longues années. Et pourtant je vous ai reconnues, cela vous a surprises. Mais vous, gênées, vous n'avez pas osé me dire à quel point vous m'avez trouvé changé. C'est peut-être que comme toujours vous n'avez songées qu'à vous , si bien que le temps est passé pour vous sans que vous vous en souciées. Tandis que moi, à qui vous avez manquées, je vous ai attendues: vos visages ont occupés mes pensées, ils m'ont tenus compagnie, et ils ont vieillis, doucement, en même temps que j'ai vieillis.