bonjour pourriez vous m'aider s'il vous plait sur la question : pourquoi certaines industries disparaissent en France ? on peut présentez la métallurgie comme exemple.
merci pour votre aide


Sagot :

Réponse :

faute de trouver un repreneur

Explications :

Les entreprises ont du mal à trouver des repreneurs. Les cédants, en particulier ceux qui partent à la retraite, surévaluent très souvent la valeur de leur entreprise, le montant tiré de la cession constituant souvent une bonne part de leurs futurs revenus. Enfin, les patrons sont aussi confrontés à des obstacles fiscaux et réglementaires qui les dissuadent pendant longtemps de se lancer dans le projet. Dans cette optique, les professionnels de la transmission (experts-comptables, notaires, commissaires aux comptes, avocats et Chambre de commerce et d'industrie de Paris Ile-de-France), ont dévoilé ce lundi au salon Transfair 15 propositions destinées à doper la transmission, allant de la simplification du régime des cessions de valeur mobilière à la suppression ou l'aménagement de l'impôt sur la fortune (ISF), en passant par la facilitation de la transmission d'entreprise aux salariés.

Métallurgie-sidérurgie : une réorganisation industrielle globale

La fermeture de Metaleurop Nord, les projets de restructuration d'Arcelor, et aujourd'hui l'arrêt de l'usine Comilog de Boulogne-sur-Mer : la métallurgie aura largement contribué, ces derniers mois, à nourrir les craintes d'une désindustrialisation. L'évolution des marchés et la course à la productivité sont certes en action. Mais aussi les choix stratégiques - bon ou mauvais - des entreprises. Annoncée la semaine dernière, la fermeture avant la fin de l'année de l'usine de ferro-manganèse Comilog de Boulogne-sur-Mer condamne 350 emplois directs. Fortement déficitaire au moment de sa reprise en 1994 par Comilog (filiale du groupe Eramet), le site n'a pas remonté la pente, perdant 25 millions d'euros par an depuis trois ans, soit 20 % de son chiffre d'affaires. Il est vrai que l'usine oeuvre dans un secteur en surcapacité, dont les conditions d'exploitation sont très tendues : le cours du ferro-manganèse stagne depuis des années, alors que le prix du coke, nécessaire à la production, flambe. De surcroît, le choix d'investir lourdement à Boulogne (140 millions d'euros en cinq ans) n'a pas été - c'est le moins que l'on puisse dire - couronné de succès : le nouveau haut-fourneau, démarré en 2001, a multiplié les difficultés de montée en puissance. Aujourd'hui, la fermeture programmée de cette unité - la plus grosse de la branche manganèse d'Eramet - fait planer des doutes sur la stratégie du groupe dans ce domaine, alors que cette activité avait été créée pour ne plus dépendre trop étroitement du marché du nickel.

Tenir compte du déplacement des marchés

La liquidation de Metaleurop Nord (830 employés), prononcée en mars 2003, est, elle aussi, intervenue dans une conjoncture difficile : les cours du plomb et du zinc sont déprimés depuis des années. Mais le site de Noyelles-Godault n'avait pas seulement contre lui ses pertes récurrentes : la pollution historique de la zone rendait caduque l'intervention d'un repreneur, tandis que l'actionnaire principal, Glencore, avait pris la précaution d'isoler le site à problème dans une structure juridique à part.

Les fermetures de sites de production ne sont pas l'apanage des entreprises en difficulté. Pour Arcelor, qui a prévu d'arrêter deux hauts-fourneaux à Florange en 2009-2010, comme pour Pechiney, qui ferme l'usine d'Auzat (Ariège), ces mesures s'inscrivent dans un plan de réorganisation industrielle global. Aujourd'hui, cette rationalisation ne s'inscrit pas à proprement parler dans une logique de désindustrialisation. Mais à plus long terme, il est clair que les deux groupes tiendront compte du déplacement des marchés. Ainsi, Pechiney installe sa nouvelle technologie d'électrolyse de l'aluminium en Afrique du Sud. Et Arcelor mise sur son partenaire brésilien CST pour produire un acier à faible coût.

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