Bonjour pouvez vous m'aider svp je dois rediger la biographie de Joseph ZOBEL
"La rue casse nègres"
Merci d'avance.​


Sagot :

Élève brillant, soutenu par l'amour inconditionnel de sa grand-mère et aussi de sa mère Delia qui est forcée de travailler comme nourrice dans une famille (Des Grotte) de Békés (blancs créoles) à Fort-de-France, le jeune Joseph Zobel obtient une bourse modeste lui permettant de poursuivre ses études jusqu'au baccalauréat. Lycéen, il quitte Petit-Bourg (village de Rivière-Salée) pour rejoindre sa mère, Man Delia, à Fort-de-France.

Bachelier, il rêve d'études d'architecture à Paris. Mais aucune bourse ne lui est accordée, alors que ses ressources sont inexistantes. Un premier emploi au service des Ponts et Chaussées le fait vivre dans les communes du Diamant et de Saint-Esprit, au Sud de la Martinique1. Au contact des pêcheurs du Diamant, il découvre un mode de vie différent, quoique empreint des valeurs du monde rural qu'il a connu à l'intérieur des terres.

La Seconde Guerre mondiale, imposant un blocus aux Antilles Françaises, interdit tout projet de départ vers l’hexagone1. Joseph Zobel travaille alors comme aspirant répétiteur puis maître d’internat au lycée Schœlcher. Les aspirations artistiques de Joseph Zobel trouvent à s’exprimer dans quelques nouvelles qu’il fait lire à ses amis. Un professeur d'éducation physique et sportive portera les textes au journal Le Sportif, qui les publiera avec un certain succès populaire. Le public martiniquais apprécie que, pour la première fois, un auteur mette en scène ses us et coutumes, sans pour autant céder à un exotisme facile. Joseph Zobel s’inscrit alors dans le courant de la littérature régionaliste ou « de terroir ».

Aimé Césaire, jeune agrégé de lettres enseignant dans le même lycée, apprécie les premières nouvelles de Zobel et l'encourage à écrire un roman. S'inspirant de son expérience dans le village de pêcheurs du Diamant, Joseph Zobel écrit en 1942 Diab'-là, l'histoire d'un paysan qui décide de conquérir sa liberté par le travail de la terre, auprès d'une communauté de pêcheurs dont il partage la vie. La Martinique étant gouvernée par l'Amiral Robert, représentant autoritariste du Gouvernement de Vichy, le roman est censuré et n'est publié qu'en 19472.