Bonjour, j'ai une dissertation à faire qui demande : "à votre avis, le recueil des fleurs du mal rend il uniquement compte de la réalité du monde et de la réalité personnelle du poète?" Est ce que quelqu'un pourrait m'aider à faire l'introduction de celle-ci?

Sagot :

Réponse :L’ouvrage de Baudelaire fut condamnée du fait de son caractère

considéré immoral, elle fut censurée tout d’abord. Baudelaire était un poète en

proie aux doutes angoisses les plus diverses, attiré par les paradoxes et

enclin à s’abandonner au mal et à la luxure. Il se montre de façon très

énigmatique, à la fois attiré par tout ce qui peut être qualifié de péché et

dans le même temps, victime de sa culpabilité et désireux de s’en délivrer pour

atteindre l’idéal. Il y a une section dans « les fleurs du mal », que

le poète a appelé, « au lecteur », il avoue sa tendance et la

tendance humaine en général à s’adonner par nature au mal, cela serait un

penchant inhérent à la nature humaine. Torturé par les extrêmes, le bien, le

mal, le spleen et l’idéal, Baudelaire propose deux solutions pour lutter contre

son mal existentiel profond, l’amour et l’art. il est connu pour ses histoires

d’amour très tumultueuses en particulier celles avec Jeanne Duval, cela

correspond au cycle de l’amour sensuel dans l’œuvre, puis, nous retrouvons

l’amour spiritualisé consacré à Madame Sabatier puis, celui de l’amour tendre

pour Marie Daubrun. Les poésies dominées par le spleen reflètent le mal de

vivre existentiel, le dégoût de vivre et l’angoisse de l’irréversibilité du

temps qui passe, voire le désespoir.

La section « spleen et Idéal »

L’ouvrage est composé

de 126 poèmes. « Spleen et Idéal » comprend 85 poésies. C’est la section la plus importante. Baudelaire

y expose sa théorie de l’art, sa

correspondance et son hymne à la beauté. Il évoque ses différentes expériences

amoureuses. Trois textes illustrent les principaux cycles amoureux,

« Parfum exotique » pour Jeanne Duval, « Harmonie du soir »

pour Madame Sabatier et « L’invitation

au voyage » pour Marie Daubrun, poème qui mêle aussi le thème de la femme

du point de vue général et du voyage imaginaire. Nous avons également

« Chant d’automne » dans

lequel l’image de la femme ne fait

que se profiler derrière le thème dominant du spleen. C’est-ce sentiment qui triomphe dans le dernier poème de la section,

« l’horloge ». Nous

définirons le spleen comme le mal de vivre qui traduit le pluralisme des

souffrances physiques et morales. La linéarité de l’itinéraire du livre comprend donc six parties, nous avons un rythme

ternaire, le « spleen et l’idéal »,

« les paradis artificiels » et « la mort ». Il y a toujours

une domination de la dualité de la chair et de l’esprit, de l’enfer et

du ciel, de Satan et de Dieu.