Mes chers parents Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé, alors que tous mes camarades sont tombés morts ou blessés aux mains des Boches, qui nous ont fait souffrir les mille horreurs, liquides enflammés, gaz asphyxiants, attaques [...]. Ah ! Grand Dieu, ici seulement c’est la guerre. Je suis redescendu de première ligne ce matin. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner, la boue collant à mes pans de capote après mesjambes [...]. J’ai eu soif, j’ai connu l’horreur de l’attente de la mort sous un tir de barrage inouï. Je tombe de fatigue, voilà dix nuits que je passe en première ligne. Je vais me coucher, au repos dans un village de l’arrière où cela cogne cependant. J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées. Je vous écrirai dès que je vais pouvoir.»
1.Relevez les dificultés de la vie quotidienne rencontré par l'auteur.
2.Quel line l'auteur garde t-il avec l'arrière?