Sagot :
Bonjour
Sur le plan biologique, notre devenir, notre identité, notre futur est basé sur nos caractéristiques, nos comportements … qui forment notre personnalité et donc notre individualité. Cependant, lorsque nous arrivons à nous forger une identité, celle-ci ne dépend pas de nous indirectement. Autrement dit nous ne sommes pas responsables de ce que l’on est si, notre éducation ne dépend pas de nous. En effet, les choix qui s’imposent sont influencés par notre vécu, notre entourage … Assume-t-on vraiment tous nos actes ? Un meurtrier assume t-il en lui ses actes ? Est-il vraiment responsable ? En a-t-il conscience ? S’il est devenu ainsi, a-t-il subi de mauvaises influences pendant son enfance ? Le sujet fait sans savoir ce qu’il fait ne peut être considéré comme un acte véritable, engageant donc par là sa responsabilité. Mais alors, nous pouvons nous demander qui agit dans ce cas. L’inconscient peut-il agir, et partant dégager l’homme d’une quelconque responsabilité ? Il faut ainsi supposer que nous ne pouvons avoir une connaissance véritable de nos actes tant que nous ne le pensons pas comme doué de valeurs à la fois morales et sociales.
Faut-il prendre en compte notre passé et notre vécu pour ne pas être responsable ?
Cela nous amène au déterminisme, puisque tout ne dépend pas de nous, comme la richesse, on ne choisit pas de naitre dans tel ou tel milieu social. Nous sommes donc le résultat de cette société dans laquelle nous sommes issus et dont nous vivons. Je ne suis donc pas réellement ce que je suis mais alors comment être responsable de ce que je ne suis pas ?
En ce qui concerne le Stoïcisme, et ses stoïciens tels que Epictète, dont pour eux, il consiste a vivre en harmonie avec soi-même, et la Nature. Tout ce qui ne dépend pas de nous ne nous appartient pas, comme notre corps. Nous ne pouvons pas être responsables de ces choses qui font partie de nous et donc en assumer les conséquences. Le problème de la responsabilité n’est pas résolu. Tout est tellement différent d’un individu à un autre, de l’individualité de chacun.
Si je ne suis pas ce que je suis et que je suis toujours ce que je ne suis pas, force est de reconnaitre que ce devenir dépend en grande partie de nous. Il s’agit donc, pour chacun de nous de faire quelque chose de personnel, ce qu’il a reçu de son milieu social. Ce qui ne remet pas en cause un certain déterminisme social. Nous sommes donc plus ou moins responsables de ce que nous sommes, même si notre existence ne dépend pas de nous puisque nous sommes que par ce que nous faisons.
