bonjour, merci d'avance pour votre aide :
cæur qui haïssait la guerre...
Ce cour qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !
Ce cour qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à
celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de
salpêtre' et de haine
Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la
campagne
Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.
Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c'est le bruit d'autres cæurs, de millions d'autres cours battant
comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,
Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cæur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi a réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que
l'aube proche leur imposera.
Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme
même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
Pierre Desnos, in L'Honneur des Poètes, Editions de Minuit clandestines, 1943.
1. Salpêtre : (étymologie : « sel de pierre » en latin médiéval) poudre blanche, mélange naturel de
nitrates, qui se forme sur les vieux murs humides. Cela peut aussi signifier « poudre de guerre », car
les nitrates servaient à fabriquer poudres et explosifs.

1. Que pouvez-vous dire de la forme de ce poème ?
2. Le « cæur » est une métonymie dans ce poème. Que désigne-t-il en
vérité ?
3. Repérez les images accolées aux «battements du cæur ». Que
suggèrent-elles ?
4. Quel message l'auteur veut-il transmettre à travers ce poème ?​


Sagot :

Réponse :

1. Ce poème est en vers libres (mètre irrégulier) et en vers blancs (sans rimes)

2. Le coeur est le symbole du poète

3. Les images accolées aux battements du coeur :  

-  voilà qu'il bat pour le combat et la bataille

- Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons,

à celui des heures du jour et de la nuit,

- Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.

- c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs

battant comme le mien à travers la France.

-  Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,

- Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises

- Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté

Ces images suggèrent des battements à l'unisson pour résister.

4. Le poète cherche à convaincre le lecteur à combattre pour la vie, pour la liberté.