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Quelque temps après, c’est moi qui avais appris à Charlie que le Quotidien de la ville ne paraîtrait plus.
Il en était rester sur les fesses: le journal qu’il ouvrait tous les matins en prenant son café crème !

- Ils ont coulé ? Des grèves, une faillite ?
- Non, non, c’est à la suite de l’affaire des chiens.
- Des bruns ?
- Oui, toujours. Pas un jour sans s’attaquer à cette mesure nationale. Ils allaient jusqu’à remettre en cause les résultats des scientifiques. Les lecteurs ne savaient plus ce qu’il fallait penser, certains même commençaient à cacher leur clébard !
- A trop jouer avec le feu…
- Comme tu dis, le journal a fini par se faire interdire.
- Mince alors, et pour le tiercé ?
- Ben mon vieux, faudra chercher tes tuyaux dans les Nouvelles Brunes, il n’y a plus que celui-là. Il paraît que côté courses et sports, il tient la route.
Puisque les autres avaient passé les bornes, il fallait bien qu’il reste un journal dans la ville, on ne pouvait pas se passer d’informations tout de même.
J’avais repris ce jour-là un café avec Charlie, mais ça me tracassait de devenir un lecteur des Nouvelles Brunes. Pourtant, autour de moi les clients du bistrot continuaient leur vie comme avant : j’avais sûrement tort de m’inquiéter.
Après ça avait été au tour des livres de la bibliothèque, une histoire pas très claire, encore.
Les maisons d’édition qui faisaient partie du même groupe financier que le Quotidien de la ville, étaient poursuivies en justice et leurs livres interdits de séjour sur les rayons des bibliothèques.
Il est vrai que si on lisait bien ce que ces maisons d’édition continuaient de publier, on relevait le mot chien ou chat au moins une fois par volume, et sûrement pas toujours assorti du mot brun. Elles devaient bien le savoir tout de même.
- Faut pas pousser, disait Charlie, tu comprends, la nation n’a rien à y gagner à accepter qu’on détourne la loi, et à jouer au chat et à la souris. Brune, il avait rajouté en regardant autour de lui, souris brune, au cas où on aurait surpris notre conversation.
Par mesure de précaution, on avait pris l’habitude de rajouter brun ou brune à la fin des phrases ou après les mots. Au début, demander un pastis brun, ça nous avait fait drôle, puis après tout, le langage c’est fait pour évoluer et ce n’était pas plus étrange de donner dans le brun,

, à tout bout de champ, comme on le fait par chez nous. Au moins, on était bien vus et on était tranquilles.


1 que peut on comprendre des element qui se déroulent dans la vie des personages?
2 Que pratique l'etats en interdisant la publication du journal?
3 pourquoi un pouvoir totalitaire cherche-t-il a empecher les gens de lire?

merci d'avance je n'est rien comprie :)

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