Sagot :
Réponse :
Les réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne (juillet 1936 - mars 1939) et la posguerra ou après-guerre espagnole (jusqu'à la mort de Franco en 1975) sont des mouvements migratoires transfrontaliers et des expatriations vers des foyers extra-européens caractérisés par leur ampleur, leur précipitation et l'absence de projet précis pour les populations déplacées.
À partir de 1939, à la fin de la guerre civile espagnole et la défaite des républicains, de nombreuses personnes, républicaines pour la plupart, ont quitté l'Espagne franquiste dans une vague d'émigration qu'on a appelée Retirada (retraite en espagnol et catalan), exil ou exode républicain. Les destinations ont été variées, mais c'est la France qui a été la plus choisie, les trois autres grands pays d'exil ou de refuge étant le Royaume-Uni, le Mexique et l'URSS ; dans une moindre mesure certaines destinations comme le Chili, l'Argentine et Cuba.
Le départ d'Espagne de ces personnes n'a pas toujours été définitif. Certains réfugiés n'ont fait que passer par la France pour quitter le Pays basque, occupé par les franquistes, et rentrer par la Catalogne, encore tenue par les républicains. Toutefois, la plupart de ceux qui ont quitté le pays n'y sont pas revenus avant la fin de la guerre d'Espagne. Certains exilés sont retournés dans l'Espagne franquiste, en particulier quand le régime s'est (légèrement) adouci, d'autres ont attendu la transition démocratique. Pour de nombreux républicains espagnols, l'installation à l'étranger est devenue définitive, mais ces familles gardent le souvenir de la guerre civile. Depuis la Ley de la Memoria Historica, certains enfants et petits-enfants d'exilés ont récupéré la nationalité espagnole en mémoire de l'exode.