Sagot :
bonsoir
Elle la charge des plus viles occupations de la maison : c’est elle qui nettoit la vaisselle et les montées, qui frotte la chambre de madame et celles de mesdemoiselles ses filles ; elle couche tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs sont dans des chambres parquetées, où elles ont des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voient depuis les pieds jusqu’à la tête.
Phil se lève, gratte du bout de son espadrille la dune sèche, perlée de petits escargots vides.
Un mot détesté vient d’empoisonner sa sieste heureuse de lycéen en vacances dont les seize ans vigoureux s’accommodent d’oisiveté, de langueur immobile, mais que l’idée d’attente, de passive évolution exaspére Il tend les poings, bombe la poitrine demi-nue, défie l’horizon. » Colette