Sagot :
Bonjour
Les vêtements sont portés par tout le monde porte et outre la mondialisation de la culture qui provoque une uniformisation des styles et l'imposition d'une norme comme le jean, le tee-shirt ou les baskets, certaines personnes utilisent les vêtements pour faire passer des messages, revendiquer une cause ou se démarquer de cette norme. L’appropriation d’une tenue vestimentaire et accessoirement identitaire n’est pas innée. Avant qu’un individu décide d’adopter un ensemble de codes qui l’étiquetteront par la suite dans un groupe communautaire X, ce dernier est soumis à plusieurs facteurs déclencheurs.
Le conformisme est d’autant plus présent chez le jeune qu’il est vulnérable et sensible à l'opinion de ses pairs. Il va remettre en question sa place dans la société et chercher une identité à travers les autres, en les imitant. L’adolescent va vouloir se construire par le biais d'expériences nouvelles et ainsi se forger une identité en modifiant et en adaptant sa personnalité, ainsi que son apparence physique à celles des groupes auxquels il appartient.
Un groupe social est, lit-on dans le livre d’économie de Première de Cédric Passard et Pierre-Olivier Perl, "un ensemble d’individus en interaction et ayant conscience d’appartenir au même groupe". Ces personnes ont des liens internes plus ou moins intenses. Ils ont en général des situations, des activités communes, et une conscience collective plus ou moins affirmée. Ces groupes sont en grande partie formés par tranche d’âge, par genre, par profession et affinité.
L’intégration d’un jeune dans un groupe social où il peut tisser des liens, est nécessaire. C’est valable d’ailleurs pour tout le monde. C’est tout d’abord ce qui permet au jeune de trouver sa place dans la société, de pouvoir échanger des idées, former des opinions propres en dehors de celles véhiculées par ses parents. Le groupe permet par exemple aux timides, aux inconnus de s’ouvrir aux autres. Car sans cela ils resteraient dans leur coin et seraient alors stigmatisés par la société. Il favorise la relation à l’autre.
Il existe un "rang social" des individus. Souvent dans les lycées, les élèves, tout comme dans la société, se jugent et se classent. Par exemple nous avons le groupe dit des "populaires" c’est a dire, une sorte "d’élite" de l’école qui n’a rien à voir avec les performances scolaires des élèves, mais plutôt avec le nombre de soirée accumulées, le nombre d’amis et l’influence (charismatique) qu’ils ont sur les autres.
Si un adolescent a un style vestimentaire bien à part, du genre habits du frère ou de la sœur qui a plusieurs années de plus, il sera le centre des moqueries, car par à la mode, et s'il s'habille avec ces vieux habits c'est qu'en général ses parents n'ont pas les moyens d'investir dans de nouveaux vêtements et encore moins des marques. Ce qui est malheureux c'est que cet adolescent se retrouvera seul ou dans un groupe minoritaire "comme lui", juste parce qu'il n'a pas assez d'argent pour se conformer à cette fameuse mode.