Bonjour,
1) Le texte critique le selfie parce qu’il fascine celui qui s’y adonne et, comme pour le mythe de Narcisse, il rend la personne folle non pas d’elle-même, mais d’un reflet idéalisé d’elle-même. On peut faire deux rapprochements avec la bande dessinée : A) le personnage est fasciné par son image sur les huit premiers dessins, B) il s’appelle Narcisse, comme dans le mythe ; au lieu de se noyer dans la rivière, il se noie dans l’écran de son portable, au point de devenir... un fond d’écran d’ordinateur, mais idéalisé puisqu’il y apparaît sur la dernière bulle sous forme de fleur (narcisse).
2) La recommandation est : « Il faut sortir de la fascination pour apprendre à aimer. » La fascination pour une image fausse de soi obtenue grâce à un cadrage et à des filtres avantageux, voire à des retouches numériques pour paraître plus jeune, plus beau, etc... n’est pas de l’amour, mais de l’idolâtrie - et de l’égoïsme. Pour bien s’aimer, ou pour bien aimer les autres, il faut, selon Charles Pépin, renoncer à cet égocentrisme et à ses illusions du réel pour pouvoir vivre, tout simplement.
Bon courage !