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Bernard de Ventadour, né vers 1125 à Ventadour dans le département de la Corrèze et mort vers 1200 à l'Abbaye de Dalon dans le département de la Dordogne, étant moine, est l'un des plus célèbres troubadours occitans. C’est-à-dire un poète écrivant des poèmes le plus souvent lyriques (expression des sentiments, dont l’amour) en langue occitane (la langue du Sud de le France, au Moyen-Age. Poèmes le plus souvent accompagnés de musique.
De son œuvre, quarante-quatre manuscrits de chansons nous sont parvenus, dont dix-huit avec leur mélodie.
Quelques titres :
Ab joi mou lo vers e·l comens ➙ La joie inspire et ouvre mon chant
Amors, enquera.us preyara
Amors, e que·us es vejaire ➙ Amour qu'est-ce qu'il vous paraît
Era·m cosselhatz, senhor ➙ Maintenant conseillez-moi, seigneur
Ara no vei luzir solelh ➙ Maintenant je ne vois pas briller le soleil
A tantas bonas chansos ➙ Ah ! tant de bonnes chansons
Les plus célèbres :
J'ai le cœur
Poéme de Bernart de Ventadour
J'ai le cœur si plein de joie
Qu'il transmue
Nature ;
Le gel me semble fleur blanche,
Vermeille et dorée.
Avec le vent et la pluie
Mon bonheur s'accroît ;
C'est pourquoi mon
Prix s'exalte
Et mon chant s'épure.
J'ai tant d'amour au cceur
De joie et de douceur
Que frimas est une fleur
Et neige, verdure.
Chanson de l'alouette
La célèbre « chanson de l'alouette » de Bernard de Ventadour est l'un des plus beaux poèmes d'amour de la lyrique occitane.
En voici les premières strophes :
Quand vois l'alouette mouvoir
De joie ses ailes face au soleil,
Que s'oublie et se laisse choir
Par la douceur qu'au cœur lui va,
Las ! si grand envie me vient
De tous ceux dont je vois la joie,
Et c'est merveille qu'à l'instant
Le cœur de désir ne me fonde.
Hélas ! tant en croyais savoir
En amour, et si peu en sais.
Car j'aime sans y rien pouvoir
Celle dont jamais rien n'aurai.
Elle a tout mon cœur, et m'a tout,
Et moi-même, et le monde entier,
Et ces vols ne m'ont rien laissé
Que désir et cœur assoiffé
Or ne sais plus me gouverner
Et ne puis plus m'appartenir
Car ne me laisse en ses yeux voir
En ce miroir qui tant me plaît.
Miroir, pour m'être miré en toi,
Suis mort à force de soupirs,
Et perdu comme perdu s'est
Le beau
Narcisse en la fontaine.