Bonjour,
Petit pb en francais
- Serait t'il possible d'avoir la liste de 4 oeuvres de Bernard de Ventadour (avec la date de parution de celle ci)
- Pourquoi B. Ventadour est important dans l'histoire de la littérature ? Qu'a t'il apporter à son temps?

PS: pour les oeuvres, j'ai beau chercher mais je ne trouve rien; je pense que votre aide sera la bienvenue, merci bcp d'avance :)


Sagot :

MLAC44

Réponse :

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Bernard de Ventadour, né vers 1125 à Ventadour dans le département de la Corrèze et mort vers 1200 à l'Abbaye de Dalon dans le département de la Dordogne, étant moine, est l'un des plus célèbres troubadours occitans. C’est-à-dire un poète écrivant des poèmes le plus souvent lyriques (expression des sentiments, dont l’amour) en langue occitane (la langue du Sud de le France, au Moyen-Age. Poèmes le plus souvent accompagnés de musique.

De son œuvre, quarante-quatre manuscrits de chansons nous sont parvenus, dont dix-huit avec leur mélodie.  

Quelques titres :  

Ab joi mou lo vers e·l comens ➙ La joie inspire et ouvre mon chant

Amors, enquera.us preyara

Amors, e que·us es vejaire ➙ Amour qu'est-ce qu'il vous paraît

Era·m cosselhatz, senhor ➙ Maintenant conseillez-moi, seigneur

Ara no vei luzir solelh ➙ Maintenant je ne vois pas briller le soleil

A tantas bonas chansos ➙ Ah ! tant de bonnes chansons

Les plus célèbres :

J'ai le cœur  

Poéme de Bernart de Ventadour

J'ai le cœur si plein de joie

Qu'il transmue

Nature ;

Le gel me semble fleur blanche,

Vermeille et dorée.

Avec le vent et la pluie

Mon bonheur s'accroît ;

C'est pourquoi mon

Prix s'exalte

Et mon chant s'épure.

J'ai tant d'amour au cceur

De joie et de douceur

Que frimas est une fleur

Et neige, verdure.

Chanson de l'alouette

La célèbre « chanson de l'alouette » de Bernard de Ventadour est l'un des plus beaux poèmes d'amour de la lyrique occitane.

En voici les premières strophes :

Quand vois l'alouette mouvoir

De joie ses ailes face au soleil,

Que s'oublie et se laisse choir

Par la douceur qu'au cœur lui va,

Las ! si grand envie me vient

De tous ceux dont je vois la joie,

Et c'est merveille qu'à l'instant

Le cœur de désir ne me fonde.

Hélas ! tant en croyais savoir

En amour, et si peu en sais.

Car j'aime sans y rien pouvoir

Celle dont jamais rien n'aurai.

Elle a tout mon cœur, et m'a tout,

Et moi-même, et le monde entier,

Et ces vols ne m'ont rien laissé

Que désir et cœur assoiffé

Or ne sais plus me gouverner

Et ne puis plus m'appartenir

Car ne me laisse en ses yeux voir

En ce miroir qui tant me plaît.

Miroir, pour m'être miré en toi,

Suis mort à force de soupirs,

Et perdu comme perdu s'est

Le beau

Narcisse en la fontaine.