Sagot :
Bonjour,
( Ceci est pure fiction ).
Lettre du soldat Fernand Duval à sa femme Elisabeth.
Verdun, le 14 octobre 1916.
Ma chère Lisa,
Ta lettre reçue mercredi dernier m'a fait beaucoup de bien et m'a rendu courage, merci.
Nous passons la plus grande partie de notre temps cachés dans les tranchées pour nous mettre à l'abri et nous surveillons les Allemands qui sont parfois très proches, nous vivons au milieu des cadavres de soldats et d'animaux, chassons les rats qui courent dans la boue et subissons les pluies ou la canicule, les poux me rendent la vie pénible et m'empêchent de dormir….
Puis se sont les bombardements qui durent des jours et des nuits sans interruption, des millions d'obus labourent le sol, il n'y a plus d'animaux, plus d'arbres ni de mauvaises herbes, certains hommes perdent la raison, les attaques ennemies se terminent dans des corps à corps à la baïonnette ou à coups de pelles…
Victor, celui qui parvenait à me faire rire, est mort, tué net par un éclat d'obus, il est tombé juste à côté de moi.... j'ai pleuré.
Ensuite viennent les assauts, au coup de sifflet il faut sortir des tranchées, courir entre les barbelés et tenter d'atteindre les lignes ennemies où l’on est accueilli avec les mitrailleuses qui tirent 10 balles par seconde et fauchent les hommes au milieu des explosions d'obus. ... et ils tirent juste, les Boches ( nom péjoratif pour Allemand ).
Parfois, un avion vient mitrailler les tranchées ou lâcher une bombe. Il faut encore subir les attaques aux gaz asphyxiants durant lesquelles les hommes meurent dans d'horribles souffrances, supporter le masque à gaz qui étouffe à demi, voir nos compagnons mourir les uns après les autres….
Je me demande quand cet enfer prendra fin mais je garde l'espoir de revenir auprès de toi.
Je t'aime, ma Lisa, prends bien soin de toi et embrasse pour moi notre petite Camille.
Ton Fernand.
J'espère avoir pu t'aider.